Réplique des cols bleus au communiqué de la Ville de Québec
1 juin 2012
Québec, le
vendredi 1er juin 2012 En réaction au communiqué émis plus
tôt par la Ville de Québec et intitulé «Un événement touché cette fin de
semaine», le Syndicat des employés manuels (SCFP 1638) tient
à rappeler un certain nombre de faits:
– les cols bleus rappellent à ladministration
Labeaume quils sont en grève des heures supplémentaires pour les
activités régulières, les cols bleus effectuent des heures
supplémentaires uniquement pour les services essentiels tels que
prescrit par la loi et convenus devant la Commission des relations
du travail;
– les cols bleus rappellent que lorsque ladministration municipale
a mis à pied 162 auxiliaires, la Ville ne semblait pas sémouvoir
des horaires de travail modifiés par les mises à pied, ni non plus
des services dont la population était privée;
– depuis plusieurs semaines, ladministration Labeaume a été avisée
de la grève des cols bleus et de ses répercussions;
– cette grève légale est une première en 30 ans, elle est le
résultat du contexte général des relations de travail et de
latmosphère malsaine que ladministration Labeaume cultive à
légard de lensemble de ses employés depuis plusieurs années;
– les cols bleus déplorent la situation et encouragent la
population à soutenir financièrement lOpération Enfant Soleil par
dautres moyens que le pont payant.
Les représentants syndicaux nentendent pas ajouter dautres
commentaires à ceux contenus dans ce communiqué.
Rappel des faits
Les cols bleus sont au nombre denviron 1350 et nont pas exercé de
droit de grève depuis plus de 25 ans. Ils sont sans contrat de
travail depuis le 31 décembre 2010. Les négociations entre les cols
bleus et la Ville de Québec ont commencé en février 2011. Treize
séances de négociation ont eu lieu entre les parties depuis février
2011, dont quatre en présence dune médiatrice nommée par la
ministre du Travail.
Les pourparlers entre les parties se sont rompus abruptement le
jeudi 12 avril quand les cols bleus ont découvert une note interne
du directeur général de la Ville préfigurant des compressions à
grande échelle. Tout en reconnaissant lexistence de ce document,
le maire Labeaume en a minimisé limportance disant quil ne
sagissait que du travail «dun
fonctionnaire», rien de plus quun «document de travail». Le 17 avril, la
Ville a tout de même procédé à la mise à pied de 162 employés
auxiliaires.
Cette manuvre a été contestée devant la CRT qui a conclu quil
sagissait dun lock-out illégal et de représailles à lendroit des
syndiqués
(http://www.crt.gouv.qc.ca/uploads/tx_crtdecisions/2012_QCCRT_0198_01.pdf).
Tout en notant que la population navait pas reçu les services
auxquels elle était en droit de sattendre, la CRT a ordonné le
retour au travail des 162 auxiliaires.
Le 17 avril en soirée, plus de 950 employés cols bleus
participaient au vote secret et accordaient à leur direction
syndicale le mandat de déclencher la grève au moment jugé opportun.
Depuis le 24 mai, les cols bleus sont en grève légale des heures
supplémentaires, le tout encadré par la Loi sur les services
essentiels.
Le SCFP
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
environ 70% de lensemble des employés municipaux au Québec, soit
29,400 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs
suivants: les affaires sociales, les communications, léducation,
lénergie, les sociétés dÉtat et organismes publics, les
transports aérien et urbain, le secteur mixte, ainsi que les
universités.