Le président du syndicat, Michel Parent,
rappelle que l’arrêt de travail de 24 heures ne vise aucunement les
citoyens. «La grève de lundi se
veut au contraire un geste pour sensibiliser la population
montréalaise. En ce moment, la Ville est en train de démanteler les
services municipaux en les transférant au secteur privé. C’est une
sorte de ventes aux enchères qui, au bout du compte, fait en sorte
que le citoyen paye le gros prix et en reçoit moins pour son
argent.»

Michel Parent précise aussi qu’il a proposé à la Ville que les cols
bleus continuent, comme à l’habitude, de soigner les animaux
pendant la fermeture du Biodôme et de l’Insectarium lundi.
«Notre offre tient toujours et
nous espérons que la Ville va l’accepter», a-t-il déclaré.
Précisons que cette question des soins à donner aux animaux ne
relève toutefois pas du Conseil des services essentiels.

Les cols bleus de Montréal sont sans contrat de travail depuis le
31 août 2007. La grève de lundi surviendra exactement deux ans
après l’expiration de la sentence Lavoie tenant lieu de convention
collective.

Le syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) compte
6500 membres régis par 24 conventions collectives, dont environ
5000 travaillent pour la Ville de Montréal. Dans les 18 derniers
mois, le SCFP 301 a conclu le renouvellement de 14 nouvelles
conventions collectives.

Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
transports urbain et aérien, l’hydroélectricité, les sociétés
d’État et organismes publics québécois et les communications.
Comptant au total près de 105,000 membres au Québec, il est le plus
important syndicat affilié de la FTQ.