En effet, le syndicat a fait reconnaître par
l’employeur de nombreuses caractéristiques de l’emploi, dont
l’effort mental et la concentration nécessaires, les habiletés en
relations interpersonnelles ainsi que le contexte de travail qui
impose des conditions psychologiques très contraignantes. Des
facteurs qui expliquent la majoration des salaires.

Les hausses salariales et les correctifs obtenus par l’équité
entraînent également des versements rétroactifs pour les syndiqués.
En moyenne, un RMU employé à temps plein depuis 2001 recevra 5000 $
pour les augmentations de salaire, leur contrat étant échu depuis
juin 2003, et 35 000 $ pour l’équité salariale. Ce dernier montant
devait de toute façon être versé puisque, selon la Loi, l’équité
devait être réalisée à partir du mois de novembre 2001.

De plus, diverses mesures viennent améliorer les conditions de
travail des RMU. Par exemple, la prime de chef d’équipe sera
désormais intégrée au salaire, ce qui bonifiera la retraite de ces
travailleurs, des femmes en grande majorité. Dans la gestion des
horaires, le quart de travail est dorénavant intégré au poste, ce
qui apportera davantage de stabilité dans les équipes, mais aussi
dans la vie personnelle des salariés. Enfin, les mécanismes de
remplacement ont été améliorés afin de favoriser, là aussi, la
stabilité et la rétention du personnel.

Une conclusion de négociation qui satisfait le président du
syndicat, même si le chemin pour y arriver a été long et sinueux.
«Nous sommes fiers des résultats,
nous avons fait des pas de géant et on voit que nos actions ont
porté fruits. Désormais, le dévouement et le professionnalisme des
RMU de Montréal et Laval sont reconnus. Par contre, nous aurions
préféré nous entendre plus tôt avec la direction, surtout sur les
matières salariales, mais il aurait fallu pour cela d’un peu plus
de bonne volonté et d’ouverture dès le départ», affirme
Martin Doyon, président du syndicat. Je remercie de tout cœur notre équipe, mes
chers collègues RMU qui ont fait preuve d’une admirable
détermination. Je salue aussi le SCFP et la FTQ pour leur appui
soutenu pendant les deux dernières années.»

L’entente de principe conclue par le comité de négociation avait
été approuvée dans une proportion de 96 % par les RMU réunis en
assemblée générale le 21 avril dernier.

Le SCFP représente quelque 20 000 membres dans la santé et les
services sociaux au Québec. En plus de ce secteur d’activité, le
SCFP est présent dans 10 autres secteurs, entre autres,
l’éducation, les municipalités, le transport urbain, le transport
aérien, les sociétés d’État et organismes publics québécois,
l’énergie et les communications. Comptant au total plus de 105 000
membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la
FTQ.