Production de On n’a pas toute la soirée TVA ne respecte pas ses engagements
11 janvier 2006
Montréal, le mercredi 11 janvier 2006
En principe, la production dune nouvelle émission est un moment
emballant pour un télédiffuseur et ses artisans. Ce nest
malheureusement pas le cas de On na pas toute la soirée, la
nouvelle émission animée par Éric Salvail. Le torchon brûle entre
la direction de TVA et le syndicat des employés, affilié au SCFP.
En effet, une entente signée lannée dernière
assure aux membres du syndicat de TVA la juridiction sur toutes les
productions de JPL, filiale de TVA, ainsi que certains éléments de
flexibilité en ce qui concerne les besoins de production. Le
syndicat a également fixé des balises en ce sens, une mesure visant
à protéger des emplois et conserver des expertises au sein même du
télédiffuseur. Or, la firme 321, conceptrice de lémission, exige
que certaines tâches, normalement exécutées par des artisans de
TVA, le soient par son propre personnel.
Le président du syndicat, Jean Chabot, résume la situation, «Au
départ, 321 exigeait 15 personnes sur une équipe de 30! De plus,
plusieurs employés de TVA étaient utilisés à temps partiel
seulement. En bout de piste, nous ne participions quau tiers du
temps de production. Nous avons fait une contre-proposition où nous
acceptions cinq employés de lexterne, dont la maquilleuse
personnelle dÉric Salvail. Cependant, la direction de TVA a refusé
ce compromis et a indiqué que nous devions utiliser les recours
juridiques pour faire valoir nos droits. TVA bafoue lentente
signée lan dernier et se moque carrément de ses employés».
Devant cette situation, le syndicat na eu dautre choix que de
loger un grief et demander larbitrage accéléré. Dernier
développement dans laffaire : les artisans du télédiffuseur,
réunis hier en assemblée générale, ont donné le mandat à leurs
représentants syndicaux dutiliser tous les moyens à leur
disposition pour forcer TVA à respecter le contrat de travail et à
récupérer à linterne lessentiel de la production de cette
émission.
Comptant 7000 membres dans les communications au Québec, le SCFP
est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et
les services sociaux, léducation, les transports urbain et aérien,
les sociétés dÉtat et organismes publics québécois,
lhydroélectricité et les municipalités. Avec près de 100,000
membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.