Poursuite des moyens de pression à Global – Le piège de la convergence
30 juin 2003
Montréal, le vendredi 27 juin 2003 – Réunis hier soir à
Montréal et la veille à Québec, les employés du réseau Global au
Québec (SCFP 4502) ont fait le point sur leurs négociations et ont
discuté des dernières propositions patronales. Celles-ci étant
toujours inacceptables aux yeux des syndiqués, ilsont profité de
l’occasion pour réitérer leur volonté de poursuivre et même
d’intensifier leurs moyens de pression.
Les pourparlers trébuchent sur l’intention de
CanWest d’utiliser les employés dans n’importe quelle entreprise de
Global TV. En fait, l’employeur veut avoir la possibilité de
transférer, à sa guise, des tâches, des emplois ou des fonctions à
une autre installation de Global TV. La demande de l’employeur vise
aussi les types d’emplois techniques, comme les caméramans, qui
pourraient être remplacés par des caméramans non syndiqués,
appartenant à une compagnie créée de toute pièce par CanWest. La
partie patronale souhaite
inscrire dans le contrat de travail qu’une telle utilisation des
employés dans ses différentes branches pourrait conduire à des
mises à pied d’employés syndiqués, sans possibilité de recours par
le syndicat. L’employeur souhaite enfin avoir le loisir de
transférer n’importe quel employé dans n’importequelle de ses
entreprises, sous menace de congédiement en cas de refus.
Le syndicat juge, évidemment, de telles exigences abusives et
insultantes. «Il s’agit d’une attaque en règle contre l’emploi
de nos membres, mais aussi, et surtout, contre la diversité des
sources d’information. Izzy Asper impose peut-être ses idées et des
éditoriaux uniques à ses journaux, mais il ne viendra pas faire la
loi au Québec. L’indépendance journalistique et la pluralité des
points de vue est cruciale pour la qualité de l’information. Nous
allons nous battre pour ces valeurs et pour nos emplois. En fait,
dans le présent cas, notre sécurité d’emploi, c’est votre droit à
l’information», a déclaré Stéphane Paré, président du syndicat
de Global.
Au Québec, le SCFP représente 7000 membres dans le secteur
descommunications (Radio-Canada, Réseau TVA, Global, TQS,
Radiomédia, Telus, Vidéotron, Cogéco, ONF, Journal de Québec, etc).
Le SCFP est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la
santé et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain
et aérien, les sociétés d’Etat et organismes publics québécois,
l’hydroélectricité et les municipalités. Avec près de 100 000
membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ