Pas si près que ça d’une entente, monsieur le maire!
23 mai 2024
Sainte-Marthe-sur-le-Lac, le 23 mai 2024 – Les 74 cols bleus et cols blancs de la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac ont été estomaqués de lire les propos du maire rapportés dans l’édition du 21 mai 2024 du journal l’Éveil. Selon lui, les parties ne seraient pas très loin d’une entente pour le renouvellement des conventions collectives. À la suite des pourparlers du 10 mai dernier, les comités de négociation du côté syndical n’ont pas tout à fait la même lecture de la situation.
« Si le maire est sérieux dans ses propos, il devrait transmettre les informations qu’il connaît directement au médiateur puisqu’il semble le seul à penser que nous sommes près d’une entente », a déclaré Johanne Parent, présidente du SCFP 2804.
« Nous désirons rectifier certaines affirmations qui ne reflètent pas la réalité de la négociation en cours. S’il est vrai que l’employeur a procédé à l’embauche de dix nouveaux salariés en 2021, nous nous questionnons à savoir pourquoi ses représentants sont aussi hésitants à les officialiser dans la convention collective en les incluant au plancher d’emploi », a pour sa part ajouté Marc-Antoine Lucas, président du SCFP 1962.
Le maire prétend que le délai de carence, lors d’un arrêt de travail, est très coûteux. Il a pourtant été démontré à la table de négociation que celui-ci ne représente que 0,3 % de la masse salariale de la Ville. Les syndicats ont offert de réduire de 1 % leurs demandes salariales pour maintenir le statu quo, mais ils se sont butés à un refus catégorique de l’employeur.
Les personnes représentantes des deux sections locales reconnaissent que la Ville a versé 1,5 % sous forme de montant forfaitaire pour les années 2020 à 2022, ce 4,5 % étant d’ailleurs inclus dans le calcul des demandes salariales. Elles demandent en fait la parité avec les augmentations salariales octroyées dans les autres villes ou municipalités comparables/avoisinantes. À titre indicatif, ces dernières ont obtenu des augmentations salariales moyennes variant entre 3,5 % et 4,8 % par année. Les plus récentes demandes de la partie syndicale se situent à un minimum de 3,07 % jusqu’à un maximum de 3,36 % selon l’IPC, ce qui respecte la capacité de payer des citoyens et citoyennes. L’offre de l’employeur, laquelle est qualifiée de finale, était d’un minimum de 2,19 % et d’un maximum de 2,75 % en moyenne annuellement.
Comptant plus de 137 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 37 500 membres. Le SCFP est de plus, présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
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