Négociations des cols bleus de Montréal – LE MAIRE TREMBLAY DOIT TENIR PAROLE
18 septembre 2003
Montréal, le jeudi 18 septembre 2003 – Le syndicat des cols
bleus regroupés de Montréal jette le blâme sur l’administration
municipale pour la rupture des négociations survenue mardi dernier.
Le 9 juillet, un cadre de règlement financier, qui respecte le
barème de 11,7% sur 5 ans de la Ville, avait été conclu entre les
deux parties. À ce moment, les plus hautes instances de la Ville
ont voulu organiser immédiatement une conférence de presse pour
annoncer l’entente. De son côté, le président du syndicat, Michel
Parent, a exigé, avant d’effectuer toute annonce sur la place
publique, que l’ensemble des textes soient paraphés par les deux
parties, l’expérience ayant enseigné au syndicat qu’il était plus
prudent d’agir de la sorte?
Les craintes appréhendées par le syndicat se
sont effectivement confirmées. Les choses se sont compliquées
lorsque les comités ont commencé la rédaction des clauses
correspondantes à l’entente. Les représentants patronaux ont alors
confirmé au syndicat que certains items convenus ne l’étaient plus
et que d’autres devaient être revus à la baisse. Malgré ce
changement de position, le syndicat a poursuivi les discussions
pendant plusieurs jours dans le but de trouver des solutions.
«Chaque fois qu’on pense qu’une difficulté est surmontée, les
porte-parole patronaux font volte-face et reviennent sur leur
parole. Quand on croit qu’un problème est résolu, les représentants
de la Ville s’empressent de créer une nouvelle embûche. C’est pour
cela que le syndicat a mis fin aux négociations. On refuse de
travailler dans de telles conditions, cela ne mène nulle part»,
soutient Michel Fontaine, conseiller syndical au SCFP.
Le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal considère que le
maire Tremblay doit respecter sa parole et ses engagements. «Le
cadre financier conclu le 9 juillet a été accepté par Gérald
Tremblay. Il a cautionné cette entente. Il doit maintenant
s’assurer que cela débouche sur une nouvelle convention collective
pour les cols bleus de Montréal», de conclure Michel Fontaine.
Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
transports urbain et aérien, l’hydroélectricité, les sociétés
d’État et organismes publics québécois et les communications.
Comptant au total près de 100,000 membres au Québec, il est le plus
important syndicat affilié de la FTQ.