Négociations dans l’impasse, GRÈVE IMMINENTE À LA VILLE DE MAGOG
14 janvier 2002
Magog, le lundi 14 janvier 2002 Les quelque 80 employés
municipaux de la ville de Magog, membres de la section locale 1054
du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), ont
accordé à lunanimité un mandat de grève à leur exécutif syndical
le 8 janvier dernier. Les négociations pour le renouvellement de la
convention collective sont présentement dans une impasse. Le
syndicat vient de faire parvenir un avis de grève pour le 31
janvier 2002, comme requis par le Code du travail.
« Cette grève est nécessaire puisquil est
clair que la Ville ne veut pas négocier et quelle cherche à gagner
du temps », explique Jean-Pierre Roy, négociateur syndical. En
fait, si un décret de fusion municipale était émis par la ministre
Harel, les négociations se retrouveraient suspendues pour plus dun
an. Or, un projet de fusion existe et la Ville espère une réponse
ce printemps. « La Ville a décidé de sasseoir sur cet espoir de
fusion et cherche ainsi à se soustraire à lobligation de négocier
», précise M. Roy.
Dautre part, le président du syndicat, Richard Houde, déclare :
« Nos conditions de travail méritent ajustements et
améliorations. Nous avons vécu recul après recul dans les dernières
années : le décret de moins 2%, le déficit zéro et enfin, moins 6 %
avec le gel de la convention. Et la Ville espère regeler nos
conditions de travail pour encore pour 15 mois. Cest inacceptable
! »
Malgré lavis de grève, le syndicat reste disponible pour des
rencontres de négociation.
Le SCFP représente environ 70 % de tous les employés municipaux au
Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est présent dans 10
autres secteurs dactivités au Québec, entre autres, la santé et
les services sociaux, léducation, les universités, les transports
urbain et aérien, lhydroélectricité, les sociétés dÉtat et
organismes publics québécois et les communications. Comptant au
total près de 100 000 membres au Québec, il est aussi le plus
important syndicat affilié de la FTQ.