MANIF SURPRISE POUR LE MINISTRE MARCOUX
19 février 2004
Québec, le jeudi 19 février 2004 – Profitant de la rencontre
du ministre des Transports, Yvon Marcoux, avec l’Association du
transport urbain du Québec (ATUQ), plus de 500 membres du secteur
transport du Syndicat canadien de la fonction publique ont
manifesté tôt ce matin devant l’hôtel Delta pour exprimer leur
inquiétude face aux projets du ministre concernant le transport en
commun.
Ces travailleurs rejettent toute tentative de privatisation du
transport en commun au Québec et défendent le maintien du service
public. « Le problème des sociétés de transport est un manque
flagrant de financement. Depuis le désengagement du gouvernement du
Québec en 1992, c’est près d’un milliard de dollars (de 1995 à
2005) qui manquent à la Société de transport de Montréal seulement.
Québec a créé l’impasse actuelle, mais les employés n’ont pas à en
payer le prix », soutient Claude Benoît, président du SCFP 1983
représentant les chauffeurs et changeurs de la STM.
Pour le SCFP, la privatisation ou les
partenariats public-privé ne constituent pas des solutions viables
à long terme. « On risque de dilapider des expertises, de
dégrader le service à la population, de négliger les réseaux,
d’appauvrir les travailleurs et de faire payer plus cher
l’utilisation du transport en commun. Les entreprises privées ne
sont pas là pour servir la population, mais pour faire des profits.
Le transport en commun est un service pour le public et doit
demeurer public! », a repris pour sa part Carole Denis,
vice-présidente du secteur transport au SCFP.
Des syndiqués oeuvrant dans le secteur du transport de Québec,
Montréal, Longueuil, Trois-Rivières, Sherbrooke, Ville de Saguenay,
Châteauguay et de Joliette/Terrebonne ont participé à la
manifestation d’aujourd’hui. Le SCFP avertit d’ailleurs le ministre
Marcoux que d’autres actions seront entreprises au cours des
prochaines semaines s’il ne s’engage pas à maintenir et à
développer le réseau public de transport urbain.