L’UQTR POINTÉE DU DOIGT – Le personnel de soutien en furie contre le geste unilatéral de la direction
6 juin 2002
Trois-Rivières, le jeudi 6 juin 2002 – Les employés de
soutien de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) sont en
furie. Ils ont l’impression d’avoir été floués par la direction de
l’université. À l’UQTR, comme dans les autres universités, un
important litige sur l’application de la Loi sur l’équité
salariale n’est toujours pas réglé. Mais, aux autres
universités qui attendent la décision des différents tribunaux,
l’UQTR a tout simplement décidé, elle, d’abaisser unilatéralement
les salaires de 15 titres d’emplois dits « masculins ».
Par exemple, l’électricien ou le mécanicien en
tuyauterie plomberie et chauffage qui commençaient leur carrière
avec une rémunération à taux fixe de 19,58 $ l’heure, verront leur
salaire passer à 14,71 $ et ce n’est qu’après dix ans que ces
personnes pourront retrouver le taux horaire de 19,58$. Le peintre
qui touchait 17,49$ l’heure voit son salaire se situer maintenant
entre 14,27$ et 17,22$, etc. En tout, 15 titres d’emploi ont vu
leur salaire réduit.
Pour Denise Béland, présidente du Syndicat des employés de soutien
de l’UQTR, affilié au Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP), cette situation n’a aucun sens. « Prenons le cas de
l’électricien, je ne sais sur quelle planète vivent les dirigeants
de l’UQTR, mais 19 $ l’heure ce n’est rien d’exagéré, et après
avoir réduit les salaires des métiers, l’UQTR a le culot de
prétendre que l’équité salariale avec les femmes moins bien payées
est réalisée, c’est tout simplement loufoque », de dire Denise
Béland.
La présidente du syndicat déplore que l’UQTR réduise
unilatéralement les salaires des personnes de métier en cours de
contrat de travail. La convention collective du personnel de
soutien est signée et restera en vigueur jusqu’en mai 2004. « De
notre côté nous respectons et nous respecterons les signatures que
nous avons apposées à notre contrat de travail, malheureusement, on
ne peut pas en dire autant de la direction de l’UQTR, commente
Denise Béland qui ajoute que « cette façon cavalière d’administrer
ne fait que miner, un peu plus chaque jour, le climat de travail.
»
Comptant près de 100 000 membres au Québec, le SCFP représente
quelque 15 000 membres dans le secteur de l’éducation, dont 6 000
dans les universités, principalement des employés de soutien.
Présent dans plusieurs autres secteurs d’activités, comme les
municipalités, la santé et les services sociaux,
l’hydroélectricité, les transports urbain et aérien, les
communications, les sociétés d’État et organismes publics
québécois, le SCFP est aussi le plus important syndicat affilié de
la FTQ.
