Lock-out des cols blancs de Malartic – L’INTRANSIGEANCE DE LA VILLE PROLONGE LE CONFLIT
7 juin 2002
Malartic, le vendredi 7 juin 2002 Depuis maintenant six
semaines, les cols blancs de la municipalité de Malartic sont à la
rue. Refusant de négocier, la Ville a préféré provoquer un conflit
de travail en décrétant un lock-out le 29 avril. Jusquà ce jour
les pourparlers nont toujours pas repris et les citoyens de
Malartic voient le niveau des services grandement diminué, une
situation que déplore la partie syndicale. « Au lieu de jouer
les fiers-à-bras, ladministration serait bien plus avisée de
sasseoir avec nous et de régler la question de la sécurité
demploi. Cest le seul point en litige, tout le reste est fait. La
position de la Ville dans ce dossier est incompréhensible »,
affirme Georges Landry, conseiller syndical au SCFP.
Pendant ce temps, les syndiqués ne se tournent
pas les pouces, bien au contraire. En plus du piquetage, les cols
blancs travaillent à sensibiliser la population à leur cause. La
fin de semaine dernière, les « lockoutés » ont profité du
Festival western de Malartic pour distribuer des centaines
de tracts. Les feuillets dinformation résumaient les enjeux du
conflit et dénonçaient lattitude de la Ville. En général, il
semble que la population ait accueilli le point de vue des cols
blancs avec sympathie et se soit montrée solidaire de leur lutte.
Il faut rappeler que la clause sur la sécurité demploi a été
chèrement gagnée par les cols blancs en 1999, à lissue dune grève
de quatre mois et demi. « Ce nest pas vrai quon va accepter de
revenir en arrière. Les cols blancs de Malartic tiennent à leur
sécurité demploi et ils vont se battre jusquau bout pour que la
Ville accepte de reconduire cette clause. On ne demande pas la fin
du monde, on veut juste ce quon a déjà », de conclure Georges
Landry.
Le SCFP représente environ 70 % de lensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs dactivités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, léducation, les
transports urbain et aérien, lhydroélectricité, les sociétés
dÉtat et organismes publics québécois et les communications.
Comptant au total près de 100 000 membres au Québec, il est le plus
important syndicat affilié de la FTQ.