Lock-out au port de Québec : l’employeur refuse de négocier depuis plus de 100 jours
15 avril 2024
Québec, le 15 avril 2024 – En ce 19e mois de lock-out au port de Québec, le syndicat dénonce vertement le refus de l’employeur de s’asseoir à une table de négociation depuis plus de 100 jours.
« On nage en pleine illégalité. L’employeur refuse de négocier en indiquant clairement au syndicat que de toute façon, les activités du port se déroulent comme d’habitude grâce aux travailleurs de remplacement », dénonce Nina Laflamme, conseillère syndicale du SCFP.
Menace à la santé publique
De son côté, le syndicat conteste le fait que les activités se passent normalement et signale que l’utilisation des travailleurs de remplacement est une menace à la santé publique.
« Actuellement, le dépassement des normes de nickel en Basse-Ville est trois fois plus élevé que d’habitude. Nous pointons du doigt le travail des scabs. Aussi, de nombreuses photos prises par nos membres montrent que plusieurs accidents ont lieu au port puisque les scabs n’ont pas la formation nécessaire pour bien s’acquitter de leur travail », ajoute la conseillère syndicale.
Ce midi, les débardeurs sonneront 19 coups d’alarme sonore pour commémorer le 19e mois de ce conflit de travail, l’un des plus longs à se produire dans la Ville de Québec.
Les débardeurs sont en lock-out depuis le 15 septembre 2022.
Comptant plus de 137 000 membres au Québec, le SCFP représente le Syndicat des débardeurs du port de Montréal ainsi que les débardeurs des ports de Québec, Trois-Rivières, Sorel et Matane, pour un total d’environ 1550 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
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