Lock-out au Journal de Québec La demande d’injonction de Quebecor est rejetée par la Cour MédiaMatinQuébec continue sa publication
10 mai 2007
Québec, le jeudi 10 mai 2007 La
demande dinjonction de Quebecor à lendroit des lockoutés du
Journal de Québec a été rejetée par la Cour supérieure. Cest donc
dire que le moyen de pression des syndiqués, soit la publication
quotidienne de MédiaMatinQuébec se poursuivra. Cest la seconde
défaite de Quebecor devant les tribunaux. Le 26 avril, la Cour
supérieure avait aussi rejetée sa demande dinjonction provisoire.
Évidemment, le jugement a été accueilli avec
joie par les syndiqués. Le porte-parole des lockoutés, Denis
Bolduc, a déclaré que «Quebecor se trompe de forum. Ce nest pas
devant les tribunaux que le conflit va se régler, mais à la table
de négociation.» Il a poursuivi en disant espérer «que le
message de la Cour sera reçu cinq sur cinq par Quebecor et que sa
direction ne tentera pas de porter laffaire en appel».
Rappelons que depuis le déclenchement du lock-out, les négociations
qui se déroulaient en présence dun conciliateur sont restées au
point mort.
Les employés de bureau et de la rédaction du Journal de
Québec sont sous le coup dun lock-out décrété par lemployeur
le 22 avril. En solidarité avec leurs collègues jetés sur le
trottoir, les employés de limprimerie ont voté la grève à 97%.
Avant le déclenchement du lock-out, aucun des trois syndicats
navaient même demandé de mandat de grève à leurs membres.
En plus des employés du Journal de Québec, le SCFP compte 7000
membres dans les communications au Québec et est présent dans
plusieurs autres secteurs, notamment la santé et les services
sociaux, les universités, léducation, les transports urbain et
aérien, les sociétés dÉtat et organismes publics québécois,
lhydroélectricité et les municipalités. Avec près de 100,000
membres, le SCFP reste le plus important affilié de la FTQ qui,
elle-même, est la plus imposante centrale syndicale au Québec avec
500,000 membres.