L’enjeu majeur de cette négociation visait à
maintenir le régime de retraite à prestations déterminées des
salariés, menacé par l’harmonisation des régimes de retraite des
employés municipaux de la Ville de Montréal. En se joignant au
Régime de retraite par financement salarial de la FTQ (RRFS), les
syndiqués maintiendront leurs droits et bénéficieront d’un régime
avantageux.

D’une durée de quatre ans, l’entente prévoit aussi des hausses
salariales totalisant 7,3% qui se répartissent comme suit, pour
l’année 2010 : 1,3% intégrés aux échelles plus le versement d’une
somme forfaitaire de l’ordre de 0,7%. Pour les années subséquentes,
l’augmentation sera de l’ordre de 2% intégrés. Ces hausses
pourraient s’avérer plus généreuses pour 2012 et 2013, une clause
d’indexation à l’IPC ayant été conclue.

Figurent aussi à la liste des gains syndicaux : une nouvelle prime
de remplacement, l’indexation des primes en vigueur, l’amélioration
des horaires de travail les week-ends et l’ajout d’un jour de
vacances à compter de la 21e année de service jusqu’à la 25e année,
haussant ainsi le nombre de semaines de vacances de 5 à 6 après 25
ans d’ancienneté.

« Mission accomplie », a
déclaré la présidente du syndicat, Monique Côté, qui s’est dite
ravie des résultats obtenus. «
Nous avons manœuvré dans un contexte difficile et la détermination
de nos membres a fait une différence. C’est d’autant plus louable
qu’ils ne sont qu’une quinzaine à travailler pour cet organisme
paramunicipal sans but lucratif », a précisé la présidente.
Au passage, elle a souligné l’excellent travail de Mario Sabourin,
vice-président et porte-parole syndical, ainsi que de Nicolas
Cléroux, conseiller syndical SCFP.

Les syndiqués étaient sans contrat de travail depuis le 31 décembre
2009. Ils ont dû adopter des moyens de pression, sans toutefois
recourir à la grève, afin de conclure le nouveau contrat de travail
d’une durée de quatre ans.

Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM,
SCFP-FTQ) est le plus important syndicat du secteur municipal au
Québec. Il représente plus de 10,000 salariés cols blancs
municipaux et paramunicipaux qui travaillent tant à la Ville de
Montréal et dans 12 Villes reconstituées sur le territoire
montréalais qu’au sein des sociétés paramunicipales. Ces dernières
sont la Société du Parc Jean-Drapeau, la Société d’habitation et de
développement de Montréal (SHDM), la Corporation Anjou 80,
Stationnement de Montréal, l’Office municipal d’habitation de
Montréal (OMHM) ainsi que la firme privée Parc Six Flags Montréal
SEC (la Ronde).

Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec, soit 31,100 membres. Le SCFP est de plus
présent dans dix autres secteurs d’activités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
transports urbain et aérien, l’énergie, les sociétés d’État et
organismes publics québécois et les communications. Comptant plus
de 110,000 membres au Québec, il est le plus important syndicat
affilié de la FTQ.