Les représentants de plus de 1850 journalistes s’entendent sur un modèle
16 février 2012
Montréal, le
jeudi 16 février 2012 – Quatre organisations qui
représentent la majorité des journalistes du Québec sentendent sur
une façon de favoriser la diversité et la qualité de linformation.
Dans la foulée de la consultation «Pour une information au service de lintérêt
public», tenue doctobre 2011 à janvier 2012, la Fédération
nationale des communications (FNC-CSN), le Conseil provincial du
secteur des communications (CPSC-SCFP), lAssociation des
journalistes indépendants du Québec (AJIQ) et le Syndicat canadien
des communications, de lénergie et du papier (SCEP-FTQ) se sont
réunis pour approfondir leur réflexion quant à la façon de
responsabiliser tous les médias sur les plans éthique et
déontologique.
Dans une lettre adressée à la ministre de la
Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine
St-Pierre, le groupe demande quelle légifère «pour imposer à tous les médias peu importe
leur statut juridique : indépendant, propriété dun conglomérat,
communautaire, etc. lapplication des mêmes règles
déontologiques.»
Les quatre organisations partagent donc lavis de lex-juge John
Gomery, président du Conseil de presse, sur le fait que la
déontologie relève de la compétence provinciale, que la ministre
peut légiférer et quune telle loi sappliquerait à toutes les
entreprises médiatiques faisant affaire au Québec. La surveillance
dun code de déontologie unique déterminé par un comité
indépendant serait confiée au Conseil de presse et des sanctions
importantes devraient être prévues pour assurer le respect de la
loi.
Ayant constaté, après la consultation de la ministre, quil ny
avait pas dunanimité dans le milieu journalistique quant au statut
de journaliste professionnel, les quatre organisations signataires
de la lettre se sont concertées pour faire une proposition solide.
En obligeant les médias à respecter la déontologie journalistique,
le législateur sadresserait aux vrais décideurs; cette façon de
faire faciliterait du même coup une saine pratique du journalisme
au Québec, là où la concentration de la presse est lune des plus
fortes au monde.
Les quatre organisations ont invité la ministre St-Pierre à
discuter plus amplement du consensus afin de favoriser la mise en
place rapide dun nouveau modèle de régulation des médias.