Les grévistes de l’Université de Sherbrooke gardent le cap
9 septembre 2011
Sherbrooke,
le vendredi 9 septembre 2011 Les employés de soutien de
lUniversité de Sherbrooke ont tenu la plus grande assemblée
syndicale de leur histoire. Plus de 1000 dentre eux, en grève
générale depuis le 29 août, se sont rassemblés à lHôtel Delta de
Sherbrooke et ont voté par scrutin secret sur la suite du conflit
de travail.
Déterminés à poursuivre la grève pour obtenir
des augmentations salariales qui suivent le coût de la vie, ils se
sont entendus sur deux grands axes par scrutin secret. Ils ont
dabord voté à 98% pour dissocier la négociation de la convention
collective, dune part, des paiements déquité salariale et de
lintroduction dune nouvelle grille salariale, dautre part. De
plus, ils ont voté à 97% pour refuser la politique salariale du
gouvernement du Québec (PSG) comme unique augmentation de salaire
dun règlement négocié. Lassemblée a clairement souligné que ce
refus implique la poursuite de la grève.
«Depuis le début de la négociation, lemployeur a employé un écran
de fumée en mélangeant équité salariale, intégration dune nouvelle
grille et augmentations salariales. Son but était de nous imposer
des augmentations bien en deçà du coût de la vie. Aujourdhui, les
employés de soutien, gonflés à bloc, ont réclamé une négociation
claire et transparente ainsi que des offres raisonnables dans les
plus brefs délais», selon Stéphane Caron, président du
Syndicat des employées et employés de soutien de lUniversité de
Sherbrooke (SEESUS-SCFP 7498).
À 14h30, à la levée de lassemblée, les membres du comité de
négociation sont allés rejoindre lemployeur et le conciliateur en
séance de négociation.
Environ 1300 des employés de soutien sont sans contrat de travail
depuis le 31 décembre 2008, soit 32 mois. 120 autres, affectés à la
recherche, le sont depuis le 26 juin 2006, soit plus de 62 mois. Du
vendredi 26 août au lundi 29 août, ils ont tenu une grève générale
de 72 heures. Depuis le 29 août, ils tiennent une série
ininterrompue de grèves générales de 24 heures.
Plus tôt cet été, ils ont déclenché trois courtes grèves: deux de
24 heures et une de 60 heures. Malgré cette progression des moyens
de pression à lapproche de la rentrée, lemployeur a maintenu des
offres salariales bien en deçà de linflation. En octobre 2010, les
membres du SEESUS se sont prononcés à 88 % en faveur de moyens de
pression pouvant aller jusquà la grève.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente
quelque 11,000 membres dans les universités, principalement des
employés de soutien. Le SCFP est de plus présent dans plusieurs
autres secteurs dactivités, entre autres, la santé et les services
sociaux, les municipalités, lénergie, les transports urbain et
aérien, les communications, les sociétés dÉtat et organismes
publics québécois. Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le
SCFP est aussi le plus important syndicat affilié de la FTQ.