Les employés rejettent la dernière offre patronale
24 novembre 2004
Rimouski, le mercredi 24 novembre 2004
2004 – Suite aux assemblées générales tenues à Sainte-Marie de
Beauce, Montréal, Québec, Sept-Îles et Rimouski entre le 8 et le 16
novembre derniers, c’est de façon non équivoque que les
professionnels et superviseurs représentés par le SCFP 5144,
Syndicat des agents de maîtrise de TELUS (SAMT) ont rejeté à 91,7%
l’offre de l’employeur déposée le 14 octobre. «Nos membres
veulent conserver l’horaire à 35 heures et, si l’employeur exige
les 2,5 heures de travail de plus inscrites dans ses demandes, nous
demanderons qu’elles soient rémunérées. En 1982, c’est à la demande
de l’employeur que l’horaire de travail est passé de 371/2 à 35
heures, avec une réduction proportionnelle de salaire. De plus, les
membres refusent d’être pénalisés par l’implantation du nouveau
plan d’évaluation des emplois mais souhaitent plutôt que les
ajustements salariaux pour 2003 et 2004 tiennent compte de l’IPC,
ce qui est loin des offres forfaitaires proposées» lance
Gratien Bélanger, conseiller syndical du SCFP et porte-parole du
syndicat.
Les professionnels et superviseurs du SAMT
sont en attente d’un règlement du bloc salarial pour les années
2003 et 2004 depuis plus de 19 mois. Le processus de médiation a
été amorcé au début septembre 2004 avec Jacques Lessard du Service
fédéral de médiation et de conciliation, et l’exercice de médiation
s’est poursuivi les 23 et 24 novembre.
L’employeur veut uniformiser l’horaire de travail avec la société
mère – TELUS Communications inc. (TCI) – et le marché externe mais
refuse de négocier, et dépose plutôt l’ensemble des conditions de
TELUS (échelles, rémunération incitative et autres avantages).
«La création d’emplois de professionnels chez TELUS Québec
est-elle liée au maintien de conditions moindres que chez TELUS en
général? La direction de TELUS Québec touche-t-elle des salaires
inférieurs à ceux des autres membres de la direction de TELUS?
Pourquoi, dans cette négociation, les professionnels et
superviseurs ont-ils l’impression de faire les frais des
améliorations accordées aux autres salariés de TELUS Québec? Est-ce
ainsi que TELUS Québec souscrit aux principes d’équité
interne?», demande Harold Morrissey, président du syndicat.
Les membres du SAMT ont aussi donné à leur syndicat le mandat
d’amorcer une campagne de mobilisation, en parallèle avec la
négociation, et d’entamer les travaux de préparation en vue de la
prochaine négociation de la convention actuelle, qui prendra fin le
31 mars 2005.
«Devant une offre qui exige des reculs sur l’horaire, le
maintien du pouvoir d’achat et l’écrasement de la classe salariale
pour 14,1% des professionnels, les syndiqués considèrent que
l’administration ne les respecte pas. Les propositions déposées
vont à l’encontre des principes élémentaires de justice et
d’équité. C’est malheureux, mais l’employeur semble incapable de
reconnaître le travail, la compétence et l’apport essentiel de ces
employés aux résultats de l’entreprise. Cette méthode de
négociation, qui exige des reculs, doit changer car elle est
indigne d’une organisation moderne qui tente de se démarquer à
l’échelle du Québec, ce que TELUS ne saurait accomplir sans des
employés satisfaits et des conditions de travail compétitives»,
de conclure Gratien Bélanger, conseiller syndical au SCFP.
Au Québec, le SCFP représente 7000 membres dans le secteur des
communications (Radio-Canada, Réseau TVA, Global, TQS, Radiomédia,
TELUS, Vidéotron, Cogéco, ONF, Journal de Québec, etc). Le SCFP est
présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et les
services sociaux, l’éducation, les transports urbain et aérien, les
sociétés d’État et organismes publics québécois, l’hydroélectricité
et les municipalités. Avec près de 100,000 membres, le SCFP est le
plus important affilié à la FTQ.