Les employés de soutien de l’Université de Sherbrooke déplorent la lenteur de la négociation
22 août 2011
Sherbrooke,
le lundi 22 août 2011 Les représentants syndicaux des
employés de soutien de lUniversité de Sherbrooke ont vécu un
après-midi décevant: la séance de négociation tenue avec la
direction sest conclue par une impasse. Leurs vis-à-vis se sont
présentés les mains presque vides, eux qui avaient proposé cette
rencontre pour devancer la date prévue du 8 septembre. La direction
na pas bougé au sujet de la question centrale des salaires, ne
proposant même pas quelle figure à lordre du jour. Sa seule
proposition consistait en de timides avancées au sujet des 120
employés de soutien à la recherche. Ces derniers sont dailleurs
sans convention collective depuis le 26 juin 2006, soit plus de
cinq ans.
«Malheureusement, la séance de négociation
daujourdhui na pas donné grand-chose. On dirait que la direction
ne comprend pas que la rentrée va être compromise si elle ne passe
pas en cinquième vitesse», selon Stéphane Caron, président
du Syndicat des employées et employés de soutien de lUniversité de
Sherbrooke (SEESUS-SCFP 7498).
«Il semble que notre institution,
réputée pour son leadership, veuille faire de nous les employés de
soutien universitaire les moins bien payés au Québec. La rentrée
sannonce chaude, et pas seulement en raison des étudiants qui
dénoncent la hausse des frais de scolarité», a conclu
Stéphane Caron.
Le week-end dernier, les employés de soutien ont tenu une grève
générale de 60 heures. Aussi, du mercredi 17 au jeudi 18 août, une
quarantaine demployés du Bureau de la registraire de lUniversité
de Sherbrooke ont tenu une grève de 24 heures.
En octobre 2010, les membres du SEESUS se sont prononcés à 88% en
faveur de moyens de pression pouvant aller jusquà la grève. Ils
ont tenu une autre grève de 24 heures le 5 et le 6 juillet dernier.
La plupart des quelque 1400 employés de soutien sont sans contrat
de travail depuis le 31 décembre 2008, soit plus de 31 mois.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente
quelque 11,000 membres dans les universités, principalement des
employés de soutien. Le SCFP est de plus présent dans plusieurs
autres secteurs dactivités, entre autres, la santé et les services
sociaux, les municipalités, lénergie, les transports urbain et
aérien, les communications, les sociétés dÉtat et organismes
publics québécois. Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le
SCFP est aussi le plus important syndicat affilié de la FTQ.