«Considérant
l’attitude déplorable de notre employeur, nous faisons face à des
négociations difficiles», a déclaré la présidente du
syndicat, Cindy Miller. «L’employeur tente d’imposer des reculs sur
des enjeux fondamentaux tels la liberté d’action syndicale, la
précarité des statuts d’emploi et même le paiement des heures
supplémentaires.»

Le 17 février dernier, les membres du SCFP 2633 avaient, à
l’unanimité, accordé un mandat de grève au comité de négociation.
Ils prévoient des moyens de pression qui n’affecteront pas les
services, tout en poursuivant le processus de conciliation. Le SCFP
représente une vingtaine de travailleurs de la MRC de Manicouagan
et de l’aéroport de Baie-Comeau, assurant, entre autres, les
services d’administration, d’aménagement du territoire et
d’urbanisme, en plus des services d’évaluation et de sécurité.

«Une grève est la dernière chose
que nous désirons, mais nous devons défendre nos droits et protéger
la qualité des services – on mérite le respect», a déclaré
la présidente. «Nous allons faire
notre possible pour en arriver à une entente négociée, et, en même
temps, mobiliser nos membres et sensibiliser le public aux reculs
que la direction de la MRC veut nous imposer», a-t-elle
ajouté. Les discussions en présence du conciliateur, M. Éric
Girard, débuteront au mois de juin.

Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec, soit 31,100 membres. Le SCFP est de plus
présent dans dix autres secteurs d’activités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
transports urbain et aérien, l’énergie, les sociétés d’État et
organismes publics québécois et les communications. Comptant plus
de 110,000 membres au Québec, il est le plus important syndicat
affilié de la FTQ.