Les débardeurs talonnent l’AEM pour la réouverture du port
21 juillet 2010
Montréal, le
mercredi 21 juillet 2010 Ce matin à 8h20, le Syndicat des
débardeurs du port de Montréal a appris par le biais du médiateur
Jacques Lessard que lAssociation des employeurs maritimes (AEM)
refusait de revenir aujourdhui à la table de négociations. LAEM
na donc pas saisi la perche tendue hier après-midi par le
syndicat, malgré les appels pressants qui se multiplient pour la
réouverture du port.
«Nous ne
sommes certainement pas les seuls à être profondément déçus de voir
lAEM laisser pourrir la situation. Le temps ne jouera pas en
faveur de ceux qui paralysent le port. De toute façon, nous
exigeons toujours la réouverture du port», a déclaré Michel
Murray, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction
publique.
Avant le déclenchement du lock-out, les parties avaient déjà prévu
de se rencontrer le jeudi 22 juillet à 9h30 en présence du
médiateur. Cette rencontre est toujours à lagenda, au Complexe
Guy-Favreau, 200, boul. René-Lévesque Ouest, niveau 00, bureau 008.
Les débardeurs vont insister pour que le port soit rouvert et pour
que les parties entrent immédiatement en négociations intensives
jusquà lobtention dune entente.
«Mardi après-midi, six
porte-conteneurs étaient à lancrage sur le Saint-Laurent. 24
heures plus tard, ils sont en route pour Halifax. Si lAEM avait
répondu à notre appel de discuter dès aujourdhui de la levée du
lock-out, ces navires seraient en route pour Montréal», a
déclaré Daniel Tremblay, président du Syndicat des débardeurs de
Montréal (SCFP section locale 375).
«Nous mettons à nouveau en garde
le gouvernement fédéral de ne pas tomber dans le piège dune loi
spéciale. LAEM na aucune raison suffisante de garder le port
fermé en prolongeant le lock-out. Cest à elle et elle seule
déteindre son propre feu», a ajouté Daniel Tremblay.
Le port de Montréal est paralysé depuis le lundi 19 juillet à 8 h,
moment où lAssociation des employeurs maritimes a mis les quelque
900 débardeurs du port de Montréal en lock-out. La veille, quand la
nouvelle est parvenue par surprise aux débardeurs, ils sortaient
dune assemblée générale où ils avaient suspendu lentrée en
vigueur prévue de moyens de pression. Le syndicat et lemployeur
sétaient rencontrés tout laprès-midi dimanche et prévoyaient
poursuivre durant la semaine des négociations qui allaient bon
train.
Le 27 juin, lemployeur a visé les 169 débardeurs les moins anciens
en modifiant leurs conditions de travail, ce qui a privé de revenus
et de stabilité des dizaines de jeunes familles. Les débardeurs ont
réagi en cessant deffectuer des heures supplémentaires à partir du
9 juillet.
Les débardeurs du port de Montréal, membres de la section locale
375 du SCFP, sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre
2008. Le SCFP est le principal syndicat dans le secteur du
débardage au Québec. Les débardeurs des ports de Montréal, Québec,
Matane, Contrecur, Sorel-Tracy, Bécancour et Trois-Rivières sont
affiliés au SCFP. Avec près de 105,000 membres au total, le SCFP
est le plus important affilié de la FTQ.