Les cols bleus s’entendent avec la Ville sur les services essentiels
13 décembre 2010
Montréal, le
lundi 13 décembre 2010 Cet après-midi, le Syndicat des
cols bleus de Sherbrooke et la Ville se sont entendus sur les
services essentiels à maintenir lors de la grève prévue du 26
décembre au 7 janvier prochain. Lentente a été obtenue grâce à la
médiation du Conseil des services essentiels, qui en assurera aussi
lapplication. Elle prévoit un ensemble de situations où les cols
bleus devront intervenir : chutes de neige de dix centimètres en 48
heures, verglas, bris daqueduc, affaissement de chaussée, bris de
signalisation, nettoyage de rue en cas daccident, etc. Elle impose
aussi le maintien de services tels que leau potable, lépuration
des eaux usées et lentretien sanitaire dédifices municipaux clés.
«Les
citoyens de Sherbrooke nont pas à sinquiéter : leur santé et leur
sécurité ne seront aucunement compromises au cours de la grève. Les
cols bleus vont assurer les services essentiels et se tiendront
prêts à intervenir en cas durgence. Et le 7 janvier à 23h59, la
grève sera terminée», a déclaré Michel Murray, conseiller au
Syndicat des cols bleus de Sherbrooke.
«Faire la grève, ce nest
certainement pas une habitude pour les cols bleus de Sherbrooke. En
plus de trente ans, il ny a eu que deux heures de grève, en 2005.
Cette fois-ci, même sil ny a aucun conflit sur la question des
salaires, il y a un problème de fond de ressources humaines et de
relations de travail. Cest pour ça quune durée de sept ans ne
passe pas pour nous. En plus, la Ville a renié sa signature de
février pour une durée de cinq ans. Quant aux postes permanents à
créer et aux horaires comprimés sur quatre jours, nous sommes
convaincus quil est possible de trouver des solutions à coût tout
à fait raisonnable», a déclaré Renald Dubé, président du
Syndicat des cols bleus de Sherbrooke.
En assemblée générale le 12 novembre dernier, les cols bleus ont
étudié la dernière offre de la Ville, puis lont rejetée à 97% par
scrutin secret. Ils ont ensuite soumis une offre de compromis
prévoyant une lettre dentente garantissant la tenue des Jeux du
Canada sans perturbation. La Ville a rejeté cette offre le 23
novembre.
Le printemps dernier, les cols bleus avaient voté à 98% en faveur
dun mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun. Ils
sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2007.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section
locale 2729 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Ils sont au service des citoyens à titre de préposés à la voirie,
aux aqueducs et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la
collecte des ordures, aux écocentres, à lentretien ménager et à la
signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens,
mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activité au Québec, dont la santé
et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et
aérien, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics
québécois et les communications. Comptant au total près de 105,000
membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la
FTQ.