Les cols bleus de Sherbrooke rejettent une offre inadéquate
14 octobre 2010
Sherbrooke,
le jeudi 14 octobre 2010 Réunis en assemblée générale en
soirée, les employés cols bleus de la Ville de Sherbrooke ont voté
à lunanimité contre les dernières offres de la Ville. Même sils
ont bien reçu plusieurs aspects, ils ont déploré des lacunes graves
dans la proposition patronale.
Entre autres, la Ville voulait signer pour un
total de sept ans, durée trop longue dans un contexte de politique
de ressources humaines jugée hargneuse et antisyndicale par les
cols bleus. De plus, la Ville refusait daccorder une clause de
santé-sécurité au travail déjà en vigueur chez les syndiqués
dHydro-Sherbrooke.
«Au fil du processus de
négociation, nous avons progressé sur plusieurs grands enjeux qui
nous permettraient de signer. Par contre, et cest dommage, la
Ville semble toujours avoir un problème avec notre existence comme
syndiqués et réprime constamment nos membres pour un oui ou pour un
non. Rien pour donner envie dune entente de longue durée. Aussi,
la Ville nous refuse les moyens de représenter et de défendre
pleinement nos membres sur des enjeux de santé-sécurité. Dans ces
conditions, cest non», a déclaré Rénald Dubé, président du
SCFP 2729.
«Le débat récent sur la collecte
des ordures la souligné : les cols bleus de Sherbrooke sont
capables dassurer des services publics de qualité et à bon coût
sur tout le territoire. La Ville peut et doit sajuster pour quon
puisse régler bientôt le nouveau contrat de travail», a
conclu Rénald Dubé.
Depuis le 24 septembre, trois rencontres de conciliation ont eu
lieu entre la Ville et le syndicat. Le printemps dernier, les cols
bleus avaient voté à 98 % en faveur dun mandat de grève, à
déclencher au moment jugé opportun. Ils sont sans contrat de
travail depuis le 31 décembre 2007.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section
locale 2729 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Ils sont au service des citoyens à titre de préposés à la voirie,
aux aqueducs et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la
collecte des ordures, aux écocentres, à lentretien ménager et à la
signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens,
mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activité au Québec, dont la santé
et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et
aérien, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics
québécois et les communications. Comptant au total près de 105 000
membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la
FTQ.