Les cols bleus de Sherbrooke lancent les moyens de pression
27 octobre 2010
Sherbrooke,
le mercredi 27 octobre 2010 Réunis en grand nombre en
assemblée générale ce soir, les employés cols bleus de la Ville de
Sherbrooke ont exprimé unanimement une forte volonté daugmenter la
pression sur la Ville. Sans contrat de travail depuis le 31
décembre 2007, ils ont souligné leur impatience face à lattitude
de déni de la Ville sur létat des négociations et les points en
litige. Les cols bleus vont donc, dans les prochains jours,
enclencher une série de moyens de pression conformes à la Loi sur
les services essentiels.
«Nos membres
lont dit clairement et unanimement en assemblée le 14 octobre
dernier : une convention collective de sept ans, cest trop long.
Il est temps que la Ville en fasse son deuil. Tous les groupes de
syndiqués de la Ville sont daccord avec nous là-dessus. La
politique de ressources humaines suspicieuse et hostile de notre
employeur ninspire confiance à personne. Les sept ans ne passent
donc absolument pas et il ny aura pas de règlement tant que la
Ville ne voudra pas le réaliser», a déclaré Renald Dubé,
président du SCFP 2729.
«Cela dit, nous souhaitons que
les citoyens soient pénalisés le moins possible par le mauvais état
de la négociation. Nous allons donc cibler au maximum nos moyens de
pression sur ladministration elle-même. Et bien sûr, nous nous
soumettrons aux balises de la Loi sur les services
essentiels», a conclu Renald Dubé.
Depuis le 24 septembre, quatre rencontres de conciliation ont eu
lieu entre la Ville et le syndicat. Le printemps dernier, les cols
bleus avaient voté à 98% en faveur dun mandat de grève, à
déclencher au moment jugé opportun. Ils sont sans contrat de
travail depuis le 31 décembre 2007.
Les quelque 400 employés cols bleus de Sherbrooke sont membres de
la section locale 2729 du Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP). Ils sont au service des citoyens à titre de préposés à la
voirie, aux aqueducs et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs,
à la collecte des ordures, aux écocentres, à lentretien ménager et
à la signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens,
mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activité au Québec, dont la santé
et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et
aérien, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics
québécois et les communications. Comptant au total près de 105,000
membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la
FTQ.