Les cols bleus de Sherbrooke entament une grève de 13 jours
26 décembre 2010
Sherbrooke,
le dimanche 26 décembre 2010 Cest aujourdhui à minuit et
une que le Syndicat des cols bleus de Sherbrooke a entrepris une
grève générale qui durera jusquau jeudi 7 janvier à 23h59. Pour
assurer la santé et la sécurité de la population, une longue liste
de services seront maintenus, conformément à lentente signée
devant le Conseil des services essentiels. Des équipes restent en
poste pour assurer les services deau potable, lépuration des eaux
usées et lentretien sanitaire dédifices municipaux. Dautres
seront prêtes à intervenir en cas de verglas, de chute de neige de
plus de dix centimètres en 48 heures, de bris daqueduc, etc.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont
sans contrat de travail depuis trois ans. Depuis la fin des années
1970, ils nont jamais été en grève, sauf durant deux heures en
2005. Jusquà mercredi dernier en fin de soirée, les représentants
syndicaux ont tenté déviter la grève, en vain.
«Nous ne tenions pas à déclencher
la grève. Mercredi soir, nous nous sommes même avancés sur une
durée de convention de sept ans, lexigence principale de la Ville.
Cest là que ses représentants ont interrompu la conciliation et
claqué la porte. Cet automne, quand nous voulions nous engager à ne
pas perturber les Jeux du Canada en 2013, on nous a aussi claqué la
porte au nez. Quand nous avons tenté de lancer une grève à
intensité limitée, la Ville a répondu : cest la grève générale ou
rien», a expliqué Michel Murray, conseiller au Syndicat des
cols bleus de Sherbrooke.
«Depuis cet automne, la Ville
sest complètement figée. Elle refuse de négocier une série de
clauses toutes simples qui ne coûtent rien et quelle a déjà
accordées à dautres employés. À la place, on nous sert du
col bleu bashing. Avec un peu
de souplesse et dimagination, tout aurait pu être réglé, sans
grève. Dès que le maire Sévigny sera descendu de ses grands
chevaux, nous signerons une entente avantageuse pour tout le
monde», a déclaré Renald Dubé, président du syndicat.
En assemblée générale le 12 novembre dernier, les cols bleus ont
étudié la dernière offre de la Ville, puis lont rejetée à 97% par
scrutin secret. Le printemps dernier, ils avaient voté à 98% en
faveur dun mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun.
Les cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section locale 2729
du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ils sont au
service des citoyens à titre de préposés à la voirie, aux aqueducs
et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la collecte des
ordures, aux écocentres, à lentretien ménager et à la
signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens,
mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activité au Québec, dont la santé
et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et
aérien, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics
québécois et les communications. Comptant au total près de 105 000
membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la
FTQ.