Le syndicat des cols bleus de Montréal demande la conciliation
15 septembre 2009
Montréal, le
mardi 15 septembre 2009 Les cols bleus de Montréal veulent
faire débloquer leurs négociations avec ladministration Tremblay
et prennent des moyens exceptionnels pour y arriver. Aujourdhui,
ils ont déposé au ministère du Travail une demande de conciliation
afin dobtenir lintervention dune tierce partie pour accélérer
les pourparlers et en venir à une entente.
Sans contrat de travail depuis plus de deux
ans, les employés manuels commencent à simpatienter devant le
refus de la ville de modifier ses positions de départ. Selon le
syndicat, malgré plus de quarante rencontres de négociations,
ladministration Tremblay défend toujours le statu quo en ce qui
concerne le cadre financier offert aux syndiqués. Un entêtement que
les cols bleus jugent irréaliste et injuste, soulignant le recul de
15% dans leurs conditions de travail subi, en 2004, lors de
limposition dune convention par un arbitre.
Dans sa demande au ministre Hamad, le syndicat des cols bleus
insiste sur les problèmes posés par les arrondissements sur
lorganisation du travail. Ainsi, le SCFP 301 constate « que les arrondissements fonctionnent en
vase clos et procèdent à la pièce au démantèlement des services
publics devant une ville-centre qui semble avoir lancé la serviette
quant à ses propres pouvoirs et devoirs ». Une situation qui
multiplie loctroi de contrats à des sous-contractants, aux frais
des citoyens de la ville. Le syndicat dénonce de surcroît la
multiplication des cadres pendant que les cols bleus, qui offrent
le service direct à la population, sont de moins en moins nombreux
sur le terrain. En terminant sa lettre, le SCFP 301 demande au
ministre de nommer un conciliateur dans les plus brefs délais afin
de fixer un calendrier de rencontres et accélérer le processus de
négociation.
Rappelons que le 31 août dernier, le syndicat a tenu une journée de
grève de 24 heures, une première depuis 17 ans. Les cols bleus
nont pas exclu la possibilité de mener une campagne publique pour
sadresser aux citoyens de la ville ou dexercer dautres
débrayages, en tentant de minimiser limpact sur la population.
Le SCFP représente environ 70 % de lensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs dactivités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, léducation, les
transports urbain et aérien, lénergie, les sociétés dÉtat et
organismes publics québécois et les communications. Comptant au
total près de 105 000 membres au Québec, il est le plus important
syndicat affilié de la FTQ.