Le STARF s’interroge sur la bonne gestion de la SRC
10 avril 2014
Montréal, le
jeudi 10 avril 2014 Les membres du Syndicat des
techniciens et artisans du réseau français de Radio-Canada (STARF)
ont appris aujourdhui la suppression de 50 postes en équivalent
temps plein dans leur unité. Selon le syndicat, ce nouvel épisode
dans les compressions récurrentes à la SRC va entraîner la
disparition supplémentaire de contenu et démissions.
«Ces nouvelles compressions sont
dautant plus difficiles à accepter que beaucoup daspects de la
gestion de la SRC nous sont incompréhensibles», selon Benoît
Celestino, président national du STARF.
Le président du syndicat donne en exemple
lévolution des nombres de cadres et demployés. Du 31 mars 2008 au
31 mars 2013, le nombre de cadres à la SRC est demeuré pratiquement
le même, passant de 1157 à 1151. 45 postes permanents de cadres ont
été créés. Au cours de la même période, le nombre demployés
non-cadres est passé de 10,306 à 9675, soit une perte de 631
postes. «Il y a là un
déséquilibre que nous ne comprenons pas dans lapplication des
compressions», déplore Benoît Celestino.
«Il y a aussi le dossier très
inquiétant de la Maison de Radio-Canada à Montréal. La vente des
édifices à un consortium privé marque non seulement une étape dans
la privatisation, elle soulève aussi des enjeux de transparence.
Malgré nos demandes répétées à la direction de la SRC, nous navons
jamais pu obtenir la base factuelle, les chiffres qui ont mené à
cette décision. Pourquoi la SRC va-t-elle louer ses immeubles
plutôt que les posséder? Quelle sera la différence de coût»,
demande le président.
«Nous nous demandons aussi quels
coûts ont été engagés jusquà aujourdhui dans ce dossier,
notamment pour le processus dappel doffres», a-t-il
ajouté.
Enfin, le syndicat rappelle que le cafouillage autour de la marque
«ICI» en 2013 a coûté près de 600,000$ au diffuseur public.
«Cest un gaspillage regrettable
alors quannée après année, beaucoup de postes disparaissent à
Radio-Canada», a conclu Benoît Celestino.
Le STARF représente environ 1100 travailleurs de Radio-Canada au
Québec et à Moncton.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP) représente quelque 9300 membres du
secteur des communications au Québec. Le SCFP est de plus présent
dans les secteurs suivants: les affaires sociales, léducation, les
municipalités, les universités, lénergie, les sociétés dÉtat et
organismes publics, les transports aérien et urbain, ainsi que le
secteur mixte. Le SCFP est aussi le plus grand syndicat au Canada
avec quelque 627,000 membres.