Le SCFP réplique vigoureusement au rapport D’Amours
14 août 2013
Québec, le
mercredi 14 août 2013 Lune des principales organisations
syndicales du Québec se démarque par son opposition au rapport
DAmours sur lavenir des régimes de retraite. Dans le cadre des
travaux de la commission parlementaire sur le rapport DAmours, les
représentants du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
ont rejeté une approche quils disent trop rigide, trop théorique
et inutilement coercitive.
Pleinement conscient de la crise qui secoue les régimes de
retraite, le SCFP propose une approche négociée et équilibrée qui
implique des efforts de la part des syndiqués pour assurer la
pérennité des régimes. Le SCFP souligne quil a tracé la voie
depuis deux ans en multipliant les ententes avec plusieurs des
principaux employeurs du Québec. Ces ententes prévoient notamment
la création dune réserve importante pour absorber les chocs
boursiers, comme celui de 2008, et dun mécanisme de conciliation
novateur en cas dimpasse.
«Le rapport
DAmours propose une approche mur-à-mur, contraignante et mal
adaptée à ce qui se passe sur le terrain. Depuis deux ans, nous
avons conclu avec succès des négociations de grande envergure sur
les régimes de retraite avec les Villes de Montréal, Laval et
Saguenay, de même quavec lUniversité de Montréal. Nous avons
prouvé que les syndicats sont capables de souplesse et
dingéniosité pour préserver les régimes de retraite tout en
respectant la capacité de payer des contribuables», selon
Denis Bolduc.
Le SCFP rejette limposition dune nouvelle règle de financement
qui doublerait artificiellement les déficits des régimes de
retraite dans les secteurs municipal et universitaire.
«Lapplication intégrale du
rapport DAmours constituerait un véritable coup de force et
mènerait au nivellement vers le bas des droits prévus aux régimes à
prestations déterminées, dont il ne resterait que le nom. Nos
membres sont responsables et il y a dautres avenues. Nous avons
des solutions qui répondent aux problèmes de financement de nos
régimes de retraite. Notre syndicat est pleinement conscient de la
nécessité dagir fermement pour endiguer la crise», a
insisté Denis Bolduc.
«Le rapport DAmours passe sous
silence le succès que notre approche obtient sur le terrain. Nos
syndicats assument un leadership responsable aux tables de
négociation. Selon la situation de chaque régime, nos membres sont
prêts à des gestes courageux pour surmonter la crise», a
expliqué Marc Ranger, directeur adjoint au SCFP.
«Dailleurs, le SCFP fait partie
dun large consensus obtenu au comité mis sur pied par le
gouvernement dans le secteur municipal et dont la création avait
été réclamée par lUMQ. Alors que tous les acteurs du milieu y
adhèrent, ce consensus est totalement ignoré par le rapport
DAmours, ce qui est inadmissible. Mais heureusement, ce consensus
a mené au dépôt en mai dun projet de règlement à lAssemblée
nationale qui aidera beaucoup à traverser la tempête», a
précisé Marc Ranger.
Le texte complet du mémoire du SCFP à la Commission des finances
publiques sur le rapport DAmours est disponible au http://bit.ly/17MoFZK
Le SCFP compte plus de 110,000 membres au Québec dans dix grands
secteurs dactivité: les municipalités, les universités, les
affaires sociales, les communications, léducation, lénergie, les
sociétés dÉtat et organismes publics, le transport urbain, le
transport aérien ainsi que le secteur mixte. Il est le plus
important syndicat affilié à la FTQ.