Le SCFP à la rescousse des cols blancs – APPUI FINANCIER AUX LOCKOUTÉS DE MALARTIC
16 mai 2002
Rimouski, le jeudi 16 mai 2002 Les neuf employés cols
blancs de la ville de Malartic, majoritairement des femmes, sont
sans travail depuis le 29 avril dernier alors que la municipalité,
dirigée par la mairesse Guy-Ann Desjardins, a décrété un lock-out.
Mais les employés de Malartic ne resteront pas sans ressources très
longtemps. Réunis en congrès à Rimouski, les 160 délégués du
secteur municipal du Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP) ont décidé dappuyer financièrement les lockoutés. Cest
donc dire que 250 syndicats, représentant plus de 25 000 employés
municipaux au Québec, viendront appuyer les cols blancs de
Malartic.
Le litige
À la demande de la partie patronale, les négociations se sont
déroulées en présence dun conciliateur nommé par le ministère du
Travail. La dispute entre la ville de Malartic et le syndicat des
cols blancs repose sur la sécurité demploi. La Ville veut sabrer
dans les clauses de sécurité demploi, ce que les employés refusent
net, ayant réalisé ces gains à la suite dune grève de quatre mois
et demi en 1999.
Sur cette question de la sécurité demploi, le syndicat a accepté
la solution mise de lavant par le conciliateur, mais lemployeur
la rejetée
pour ensuite mettre ses employés en lock-out.
Marjolaine Boutin, présidente du syndicat des cols blancs (SCFP
4224) prévient que « les cols blancs ne se laisseront pas
intimider par un employeur abusif et vont se battre pour faire
respecter leurs acquis ». Les cols blancs sont particulièrement
outrés de lattitude de la partie patronale, leurs collègues cols
bleus ayant récemment renouvelé leur convention collective en
maintenant leur sécurité demploi. Les cols blancs considèrent
quil y a là deux poids, deux mesures.
Le SCFP représente environ 70 % de lensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs dactivités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, léducation, les
transports urbain et aérien, lhydroélectricité, les sociétés
dÉtat et organismes publics québécois et les communications.
Comptant au total près de 100 000 membres au Québec, il est le plus
important syndicat affilié de la FTQ.