Le CPSC s’inquiète des orientations du CRTC
1 avril 2015
Montréal, le
mercredi 1er avril 2015 Lors de son 17e Congrès, tenu à
Gatineau du 27 au 29 mars, le Conseil provincial du secteur des
communications (CPSC) du SCFP a adopté deux résolutions unanimes
dénonçant de récentes décisions du Conseil de la radiodiffusion et
des télécommunications canadiennes (CRTC), publiées dans la foulée
de sa consultation «Parlons
télé».
Les délégués au Congrès ont vivement critiqué les orientations du
CRTC qui mettent en péril la télévision traditionnelle en
réduisant, notamment, de façon draconienne le nombre démissions
canadiennes présentées chaque jour. Par la baisse de ces quotas, le
CRTC vise à favoriser la production démissions de meilleure
qualité, mais cela menace du même coup la quantité et la diversité
de la programmation canadienne dont dépendent des milliers
demplois.
À ce sujet, le CPSC dénonce également le fait que le CRTC a choisi
de renforcer lindustrie de la production indépendante et les
services de diffusion par contournement, au détriment des
télédiffuseurs réglementés qui produisent eux-mêmes leurs émissions
: «Le CRTC avantage de façon
indue les producteurs indépendants alors que la Loi sur la
radiodiffusion prévoit que lon ait recours à eux de façon notable
et non prépondérante», précise Alain Caron, président du
CPSC. «Cette décision est
désastreuse pour les milliers demployés de production des stations
de télévision».
« Le CRTC favorise la croissance
des producteurs indépendants en demandant des changements au Fonds
des médias du Canada et aux programmes gouvernementaux pour quune
entente de diffusion avec un télédiffuseur ne soit plus nécessaire
pour accéder au financement dune émission», explique
Richard Labelle, vice-président radio et télé du CPSC.
«On saperçoit que leur grande
consultation «Parlons télé» aurait dû sappeler «Fermons la tél
»!», ajoute-t-il.
Enfin, le CPSC est préoccupé par certaines décisions qui menacent
la culture francophone et québécoise, comme ladoption de
renouvellements de licences par groupe de propriété dans le marché
de langue française. Cette approche, déjà en vigueur au Canada
anglais, permettrait à un groupe possédant plusieurs stations de
diriger ses émissions canadiennes vers lune ou lautre de ses
stations, en fonction de ses intérêts commerciaux, ce qui pourrait
entraîner une diminution du pourcentage de contenu francophone
canadien.
Comptant plus de 112 700 membres au Québec, le SCFP représente
quelque 9300 membres du secteur des communications regroupés au
sein du CPSC. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs
suivants : les affaires sociales, léducation, les universités,
lénergie, les municipalités, les sociétés dÉtat et organismes
publics, les transports aérien et urbain, ainsi que le secteur
mixte.