Le copinage se porte bien -Premier budget de Paul Martin à titre de PM: de l’argent aux amis, des miettes à la population
23 mars 2004
Ottawa, le mardi 23 mars 2004 – Paul Martin a livré un
budget conservateur, qui donne de l’argent aux amis du régime et
des miettes aux autres, a soutenu le Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP) en réaction au budget fédéral dévoilé
aujourd’hui.
«Le discours du Trône a peut-être été écrit
pour Jack Layton mais le budget est écrit pour Stephen Harper»,
a affirmé Paul Moist, président national du SCFP, au sujet du
premier budget de Paul Martin à titre de premier ministre.
«Ce budget ne réduit pas d’une seule journée le temps d’attente
pour une chirurgie, s’est indigné Paul Moist, qui convenait
avec les premiers ministres des provinces que le gouvernement
accorde plus d’importance à la dette qu’à la priorité numéro 1 au
Canada: la santé. Paul Martin ne fait rien pour empêcher la
privatisation croissante de notre système de santé et fait en sorte
que nos impôts servent non pas à offrir des soins de qualité, mais
plutôt à assurer des profits aux entreprises.»
Pour le secrétaire-trésorier national du SCFP, Claude Généreux,
Paul Martin «affame délibérément le système public de santé pour
créer une crise et proposer ensuite ses amis du régime comme
solution aux listes d’attente qui s’allongent.»
Le SCFP constate avec inquiétude l’engagement indéfectible de Paul
Martin envers la privatisation et les prétendus «partenariats
public-privé» (P3), une politique que maintient le présent budget,
malgré le fait que la transparence préoccupe plus que jamais la
population canadienne.
«Si des sociétés peuvent s’emparer de 100 millions de dollars
sur un budget de commandites de 250 millions, imaginez ce que
pourront empocher les amis du régime de Paul Martin avec un fonds
d’infrastructure de 3 milliards», s’est exclamé Paul Moist.
Le SCFP accueille avec satisfaction l’appui accordé aux villes,
mais souligne que le fait de lier à des P3 les investissements
destinés aux transports en commun, au traitement des eaux usées et
aux hôpitaux équivaut à permettre aux entreprises d’imprimer de
l’argent.
«Tenez bien vos portefeuilles, a averti Claude Généreux.
Paul Martin ne se contente pas de baisser les impôts des
entreprises, il fait aussi la promotion de la privatisation pour
que ses copains puissent profiter de la manne des services
publics.»
«Il s’agit du neuvième budget Martin et, chaque fois, il est
pire que le précédent, selon Paul Moist. Nous devons régler
le déficit social et ce n’est pas en remplissant les coffres des
grandes entreprises et en leur donnant une part de chaque service
public que nous y arriverons.»
Le SCFP, qui représente plus d’un demi-million de personnes
travaillant dans les services publics, est le plus grand syndicat
du Canada.