Le cadre de négociations pour les conditions de travail à Radio-Canada seraient dictées par le cabinet Harper
30 avril 2013
Montréal, le
mardi 30 avril 2013 Le gouvernement conservateur a déposé
lundi soir à Ottawa un projet de loi de mise en uvre du budget
2013 qui donne au Conseil du trésor de vastes pouvoirs pour
intervenir dans la négociation des conventions collectives. Le
cabinet Harper imposerait dorénavant le cadre de négociations des
conditions de travail pour les employés syndiqués au sein des
sociétés de la Couronne, dont la Société Radio-Canada (SRC) – une
autre atteinte à la libre négociation.
«Harper
ouvre carrément une brèche dans la liberté de négociation. Cest
une brèche dangereuse qui remet en question des libertés
fondamentales protégées par la Charte canadienne des droits et
libertés : la liberté dassociation et le droit de
négociation», a déploré Isabelle Doyon, présidente du
syndicat des employés de bureau et professionnels de Radio-Canada
(SCFP 675).
Lindépendance de Radio-Canada est aussi imbriquée dans la Loi sur
la radiodiffusion. Le diffuseur public est lorgane culturel le
plus important au pays. Son indépendance de tous les gouvernements,
peu importe le parti au pouvoir, est déterminante dans
laccomplissement de son mandat.
«La Loi sur la radiodiffusion
octroie au Conseil dadministration de la SRC des pouvoirs et des
responsabilités qui, justement, protègent le diffuseur public de
lingérence politique», a ajouté Isabelle Doyon.
Nouvelle attaque contre les
travailleurs
«Le SCFP dans son
ensemble dénonce farouchement cette nouvelle attaque contre les
travailleurs du pays. Nous ferons tout en notre pouvoir pour
arrêter ce gouvernement qui ne cesse de simmiscer dans les
affaires quotidiennes des organismes publics et
parapublics», a déclaré Lucie Levasseur, présidente du SCFP
au Québec.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP est présent
dans dix secteurs dactivité, soit les affaires sociales, les
communications, léducation, lénergie, les municipalités, les
sociétés dÉtat et organismes publics, les transports aérien et
urbain, le secteur mixte ainsi que les universités.