L’Abitibi-Témiscamingue touchée par les coupures d’emplois d’Hydro-Québec
19 novembre 2010
Rouyn-Noranda, le vendredi 19 novembre
2010 En Abitibi-Témiscamingue, le Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP) dénonce les pertes demplois prévues par
Hydro-Québec dans le cadre dune centralisation des tâches de
service à la clientèle Affaires exclusivement à Montréal et Québec.
De plus, le syndicat trouve particulièrement cavalière lattitude
de la société dÉtat. En effet, Hydro-Québec a annoncé aux employés
permanents touchés par cette «concentration des activités de service à la
clientèle Affaires dans les bureaux de Montréal et Québec»
quils devaient effectuer les démarches nécessaires afin de se
«relocaliser à un poste permanent
dans un délai raisonnable » sinon « lentreprise se réservera le
droit de vous relocaliser à un poste permanent impliquant ou non un
déménagement». Cest ainsi quHydro-Québec sest adressé à
quatre représentantes au service à la clientèle Affaires de
Rouyn-Noranda qui sont à lemploi de la société dÉtat depuis plus
de 25 ans.
«Non
seulement la région vit des pertes demplois mais subit aussi le
non-comblement par Hydro-Québec de neuf postes à statut permanent
de représentants au recouvrement et de 11 postes au service à la
clientèle résidentielle. Pourtant des employés temporaires formés
pour ces postes sont sans emploi actuellement chez-nous»
déclare Mario Boisvert, président régional du Syndicat des
employé-e-s de techniques rofessionnelles et de bureau (SCFP 2000)
«Les emplois perdus sont tous
occupés par des femmes et savèrent être des postes de cheminement
de carrière qui disparaissent de chez-nous au profit de Montréal et
Québec» déplore Diane Raymond, conseillère SCFP.
Le syndicat sinterroge sur les véritables motifs de cette
centralisation. «Dans la lettre
annonçant la nouvelle, Hydro affirme vouloir atteindre les
standards de lindustrie et augmenter lefficience de ses
activités. Hors, ce type de travail peut être réalisé nimporte où,
à laide dun téléphone et dune connexion internet. Pourquoi ne
pas les laisser là où ils sont?», sinterroge la
conseillère.
Pendant que lon nous demande de nous impliquer personnellement à
travailler au développement socio-économique de notre territoire,
Hydro-Québec, société dÉtat, vide lentement mais sûrement les
régions au profit des grands centres.
Mais la région réagit et entend exprimer son mécontentement.
«Nous avons demandé des
rencontres avec nos élus régionaux afin de les sensibiliser et de
recevoir leurs appuis» de dire Gilles Chapadeau, conseiller
régional FTQ-ATNDQ.
Le SCFP représente quelque 17,700 membres dans le secteur énergie.
Le SCFP est aussi présent dans 10 autres secteurs, entre autres, la
santé et les services sociaux, léducation, les municipalités, les
sociétés dÉtat et organismes publics québécois, les transports
urbain et aérien et les communications. Comptant au total près de
105,000 membres au Québec, il est le plus important syndicat
affilié de la FTQ.