La rentrée risque d’être mouvementée à l’Université de Sherbrooke
2 août 2011
Les employés de soutien de lUniversité de
Sherbrooke, sans contrat de travail depuis plus de deux ans et
demi, se préparent à une rentrée mouvementée. Lors dune séance de
conciliation hier, leurs représentants syndicaux ont répondu aux
dernières offres de la direction, qui constituent un nouveau recul.
En effet, le 19 juillet dernier, la direction a proposé une
structure salariale intégrant les travaux déquité salariale, même
si ces derniers ne sont toujours pas arrivés à terme et ne doivent
pas constituer un objet de négociation. Hier, le syndicat a donc
signifié son rejet catégorique de cette structure.
«Encore
hier, la partie patronale sest entêtée à brandir la politique
salariale du gouvernement (PSG), à laquelle lUniversité nest pas
liée et que notre syndicat na jamais négociée. En plus, la
proposition du 19 juillet comportait des offres salariales qui
éloignent les parties en entraînant un gel de salaire pour 40
fonctions, ce qui navait jamais été discuté avant. Déjà, loffre
de la PSG ferait de nous des employés de soutien universitaire
parmi les moins bien payés au Québec», selon le conseiller
syndical Éric Bergeron.
En raison de ce nouvel enlisement de la négociation, le syndicat a
réitéré son refus de trêve des moyens de pression réclamée du 15
août au 24 septembre par la partie patronale.
«Ce nest pas notre rôle de gérer
linsécurité de lemployeur. Entre le 28 avril et le 19 juillet, la
direction a annulé toutes les dates de négociation, et par la
suite, elle ne nous a envoyé que des signaux négatifs. Nous sommes
ouverts à une trêve, nous pouvons envisager une rentrée sans moyens
de pression. Mais pour cela, il faut des signaux positifs, comme de
répondre enfin à notre offre du 28 avril, comme de nous soumettre
des offres salariales comparables à celles négociées par nos
homologues de lUQAC», a ajouté Éric Bergeron.
En octobre 2010, les quelque 1400 membres du SEESUS (Syndicat des
employées et employés de soutien de lUniversité de Sherbrooke,
SCFP 7498) se sont prononcés à 88% en faveur de moyens de pression
pouvant aller jusquà la grève. Ils ont tenu une grève de 24 heures
le 5 et le 6 juillet dernier. Ils sont sans contrat de travail
depuis le 1er janvier 2009, à lexception dune centaine demployés
de la recherche qui sont en attente de renouvellement depuis juin
2006, soit plus de cinq ans.
Le SCFP représente quelque 11,000 membres dans les universités,
principalement des employés de soutien. Le SCFP est de plus présent
dans plusieurs autres secteurs dactivités, entre autres, la santé
et les services sociaux, les municipalités, lénergie, les
transports urbain et aérien, les communications, les sociétés
dÉtat et organismes publics québécois. Comptant plus de 110,000
membres au Québec, le SCFP est aussi le plus important syndicat
affilié de la FTQ.