La propriété publique de l’énergie morcelée par l’annonce du gouvernement Charest
25 août 2005
Montréal, le jeudi 25 août 2005 –
L’annonce du ministre de l’Énergie d’autoriser un développement
hydroélectrique privé sur la rivière Magpie confirme la volonté du
gouvernement Charest de morceler la propriété publique de l’énergie
électrique au Québec. Ce geste, présenté comme une bouffée d’air
frais pour la MRC de la Minganie, cache en fait un geste plus grave
de conséquences: la dénationalisation de notre ressource
naturelle.
Il est difficile, pour des élus locaux laissés
à eux-mêmes par un gouvernement incapable d’avoir une vraie
politique de développement économique et social régional, de
refuser cette manne qu’on leur offre sur un plateau d’argent.
Cependant, ce saupoudrage ne réglera en rien le problème de
l’emploi en région.
Pourquoi ne pas avoir confié à Hydro-Québec le développement de ce
site de production, dans le cadre d’une planification énergétique
responsable au niveau du développement hydroélectrique? Il ne faut
qu’un seul maître d’uvre pour maintenir le fragile équilibre entre
le comblement des besoins et la préservation de nos sites. À
maintes reprises, Hydro-Québec en a prouvé les bienfaits pour les
communautés locales lors du développement de centrales
hydroélectriques, et cet apport se prolonge bien au-delà de la
période de construction des ouvrages.
Le SCFP dénonce donc vigoureusement ce geste du gouvernement
Charest qui utilise à des fins purement politiques notre richesse
naturelle, l’hydroélectricité.
Le SCFP représente quelque 17,500 membres dans le secteur
hydroélectrique. Le SCFP est aussi présent dans 10 autres secteurs,
entre autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
municipalités, les sociétés d’État et organismes publics québécois,
les transports urbain et aérien et les communications. Comptant au
total près de 100,000 membres au Québec, il est le plus important
syndicat affilié de la FTQ.