La négociation prend une mauvaise tournure à la Ville de Rosemère
19 avril 2013
Rosemère, le
vendredi 19 avril 2013 – Les employés syndiqués cols blancs
et cols bleus déplorent l’enlisement des négociations en vue de
renouveler leur convention collective. Ces employés, hautement
dévoués à leur municipalité et habitués à de bonnes relations de
travail, comprennent mal ce mauvais tournant.
46 des quelque 60 employés ont participé le 15 avril à leur
assemblée générale syndicale pour faire le point. À l’unanimité,
ils ont voté pour que leur comité de négociation ne déroge pas
d’une série de clauses qui avaient déjà été négociées. C’est que le
10 avril, la partie patronale a changé de porte-parole et a remis
en question 35 clauses qui avaient déjà fait l’objet d’une entente.
«À Rosemère,
nous, les employés municipaux, sommes très fiers du service livré à
la population. Nous nous investissons dans notre travail et nous
avons une tradition de respect mutuel avec notre employeur. Nous
espérons que les derniers événements ne soient qu’un accident de
parcours», a déclaré Benoit Lafrenière, président de la
section locale 4756 du Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP).
«Du 4 octobre 2012 au 16 janvier
2013, nous avons eu huit séances de négociation très productives.
Mais le 10 avril dernier, on nous a envoyé un avocat qui a déposé
de nouvelles demandes. Cela nous a ramenés à la case départ. Les
cols blancs et cols bleus ont l’impression qu’on abuse de leur
patience. Ils sont déterminés à se faire respecter», a
expliqué Mario Lamontagne, conseiller syndical au SCFP.
«Nous examinons les recours qui
sont à notre disposition. Peut-être que nous déposerons une plainte
de négociation de mauvaise foi. En tout cas, les employés se
souviennent qu’en décembre 2011, une conseillère municipale qui est
aujourd’hui mairesse disait vouloir négocier. Ils attendent les
résultats», a conclu le conseiller syndical.
Le syndicat a aussi rappelé qu’il n’y a pas eu de conflit de
travail à la Ville depuis 1989, soit 24 ans.
Les quelque 35 employés cols blancs de Rosemère sont au service des
citoyens à titre de commis, secrétaire, inspecteur en bâtiment,
technicien en génie civil, greffière adjointe, etc. Quant aux
quelque 25 cols bleus, ils sont mécaniciens, opérateurs de
machinerie, techniciens en bâtiment, techniciens opérateurs à l’eau
potable et aux eaux usées, etc.
Les conventions collectives des deux groupes, précédemment
représentés par des syndicats distincts, sont échues depuis le 31
décembre 2009. En décembre 2011, le nouveau syndicat commun et la
Ville s’étaient entendus par lettre d’entente sur les augmentations
salariales de 2010 et 2011.
Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP) représente environ 70% de l’ensemble
des employés municipaux au Québec, soit plus de 30,000 membres. Le
SCFP est de plus présent dans les secteurs suivant: les affaires
sociales, les communications, l’éducation, l’énergie, les sociétés
d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, le
secteur mixte ainsi que les universités.
