LA MUNICIPALITÉ DE MALARTIC SE FAIT PRENDRE À UTILISER UNE SCAB
23 octobre 2002
Rouyn-Noranda, le mercredi 23 octobre 2002 Rebondissement
dans le lock-out des cols blancs de Malartic. Suite à une plainte
de la section locale 4224 du SCFP, une enquête effectuée par le
ministère du Travail a conclu que la municipalité aurait enfreint
larticle 109.1 a) du Code du travail. Lenquêteur, Frédéric
Gaudet, affirme dans son rapport quune inspectrice en bâtiment de
la Ville, embauchée pendant le lock-out, effectue des tâches
normalement effectuées par les salariées cadenassées.
Dans sa lettre au ministre du Travail, Jean
Rochon, lenquêteur écrit : « Elle admet également avoir perçu,
de façon ponctuelle, des droits de mutation et autres paiements en
chèques, en comptant et par transactions automatisées. Bref, il est
tout à fait normal pour elle de faire entrer les visiteurs à
lhôtel de ville et de leur fournir les services auxquels ils
sattendent. Les interventions de (X) ne sont pas découragées par
lemployeur, Mme Lucie Roger (directrice des ressources
humaines) déclarant quelle-même ne peut pas toujours être
présente durant les 2 heures douverture de lhôtel de ville. Je
conclus que (X) est une personne qui a été embauchée durant le
lock-out et qui effectue de façon occasionnelle et ponctuelle des
tâches normalement exécutées par des salariées en lock-out en
contravention à larticle 109.1 a) du Code du travail ».
Les comportements hasardeux du Conseil se multiplient. En plus
davoir recours à un briseur de grève, rappelons que le 29 août
dernier, lemployeur a demandé à la Commission daccès à
linformation de refuser les demandes de documents du syndicat. Or,
la Ville sétait engagée par écrit, dans sa lettre du 1er novembre
2001, à lui fournir tous les documents permettant détablir sa
situation financière. Maintenant, ladministration prétend que ces
demandes sont abusives et que la municipalité ne dispose pas des
ressources humaines pour y répondre. Pour le SCFP, cet argument est
absurde. Si les effectifs manquent, cest justement parce que la
municipalité les a mis à la rue.
Les employés cols blancs sont en lock-out depuis le 29 avril. La
municipalité de Malartic souhaite ainsi faire perdre aux syndiqués
leurs clauses de sécurité demploi.
Le SCFP représente environ 70 % de lensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs dactivités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, léducation, les
transports urbain et aérien, lhydroélectricité, les sociétés
dÉtat et organismes publics québécois et les communications.
Comptant au total près de 100 000 membres au Québec, il est le plus
important syndicat affilié de la FTQ.