«Selon nous, cette décision va compromettre
la sécurité de la population. Il y aura moins de services dans
cette partie de la ville, des patients devront aller ailleurs, ce
qui provoquera des engorgements dans les centres hospitaliers de
première ligne à Montréal. De plus, nous ne croyons pas la
direction lorsqu’elle affirme que l’urgence ne sera pas touchée.
C’est insensé de conserver une urgence si on n’a pas un département
pour accueillir les patients dont l’état ne s’est pas encore
stabilisé et requiert des interventions spécifiques.», lance
Christiane Laberge, présidente du syndicat des employés du CH
Lachine (SCFP 2881).

Les dirigeants syndicaux déplorent également l’attitude de la
direction dans cette affaire. «Lundi dernier, la responsable du
département des soins intensifs a d’abord annoncé à nos membres que
la fermeture du service était prévue pour le 15 novembre. Par la
suite, l’Agence et la direction du CSSS Lachine-LaSalle ont
seulement admis qu’ils y songeaient et qu’une décision serait prise
d’ici quatre semaines. Tout cela sent l’improvisation et la volonté
d’imposer un fait accompli. De notre côté, nous sommes vigilants et
nous allons poursuivre notre travail avec les autres syndicats
concernés», affirme Christiane Laberge. «Enfin, dans tout le
processus, jamais les employés n’ont été consultés. Ils sont mis à
l’écart alors que cette décision aura un impact important sur leur
travail. C’est un comportement méprisant envers les travailleurs et
travailleuses de l’hôpital Lachine», de conclure la
représentante syndicale.

Le SCFP représente quelque 20,000 membres dans la santé et les
services sociaux au Québec. En plus de ce secteur d’activité, le
SCFP est présent dans 10 autres secteurs, entre autres,
l’éducation, les municipalités, le transport urbain, le transport
aérien, les sociétés d’État et organismes publics québécois,
l’hydroélectricité et les communications. Comptant au total près de
100,000 membres au Québec, il est le plus important syndicat
affilié de la FTQ.