La Coalition-Cégeps réclame de nouveaux engagements
25 septembre 2008
Montréal, le
25 septembre 2008 – À l’occasion de la campagne électorale
fédérale, la Coalition-Cégeps réclame de l’ensemble des formations
politiques en lice qu’elles s’engagent résolument à augmenter les
nouveaux transferts fédéraux en éducation postsecondaire. Rappelons
que depuis 1994, la vague de réductions dans les transferts
fédéraux aux provinces pour l’enseignement supérieur a dépassé les
2,2 milliards de dollars au Canada. Ces réductions budgétaires ont
eu des conséquences dramatiques pour l’enseignement supérieur au
Québec et, en particulier, pour le réseau des cégeps. Pour ces
derniers, même s’ils ne sont pas entièrement tributaires des
mesures fédérales, les pertes associées à la diminution des
transferts fédéraux et aux réductions budgétaires imposées par le
gouvernement québécois se chiffrent à plus de 260 millions de
dollars.
Malgré le récent réinvestissement, le
sous-financement chronique des universités et des cégeps constitue
un problème de taille qui hypothèque leurs missions. Pour que le
réseau des cégeps retrouve un niveau de financement lui permettant
d’accomplir adéquatement sa mission, ce sont plus de 300 millions
de dollars par an qui doivent, de toute urgence, être réinvestis.
La récente injection de sommes provenant des transferts fédéraux
dans les cégeps, de l’ordre de 70 millions par an, a marqué un pas
dans la bonne direction, d’autant plus qu’elle a respecté la
proportion de 40%, qui doit revenir aux cégeps. Cependant, elle est
loin de combler les besoins pressants qui persistent. Pour la
Coalition-Cégeps, les formations politiques fédérales doivent
clairement faire connaître leurs intentions en matière de
financement de l’enseignement supérieur et s’engager à hausser les
transferts fédéraux pour les provinces. Ces transferts se révèlent
déterminants pour les cégeps afin qu’ils investissent dans les
services directs aux élèves, principalement par l’embauche de
personnel professionnel, de personnel de soutien ainsi que
d’enseignantes et d’enseignants.
La Coalition-Cégeps demeure vigilante à l’égard des politiques
néolibérales qui remettent en question les caractéristiques
essentielles du réseau des cégeps. C’est pourquoi elle s’associe à
l’appel lancé par différentes organisations syndicales et
populaires pour la tenue d’une manifestation contre les politiques
de droite le 5 octobre prochain à Montréal.
La Coalition-Cégeps est composée d’organisations représentant le
personnel professionnel et de soutien et les enseignantes et
enseignants, la plus large part du mouvement étudiant collégial et
la fédération qui regroupe les associations de parents. Il s’agit
d’un véritable rassemblement des forces vives du réseau collégial
qui milite depuis sa mise sur pied pour que soit préservé le
caractère public, national et gratuit de cette composante
essentielle de l’enseignement supérieur québécois que sont les
cégeps. Elle est composée de :
La Fédération des associations de parents des cégeps du Québec
(FAP). Les organisations étudiantes : la Fédération étudiante
collégiale du Québec (FECQ), l’Association pour une solidarité
syndicale étudiante (ASSÉ). Les organisations syndicales du
personnel de soutien : la Fédération des employées et employés des
services publics (FEESP-CSN), la Fédération du personnel de soutien
de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et le Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP-FTQ). Les organisations du personnel
professionnel : la Fédération du personnel professionnel des
collèges (FPPC-CSQ) et le Syndicat des professionnels du
gouvernement du Québec (SPGQ). Les organisations syndicales du
personnel enseignant : le Syndicat des professeurs de l’État du
Québec (SPEQ), la Fédération autonome du collégial (FAC), la
Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) et la
Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec
(FNEEQ-CSN).