Jusqu’où ira Hydro-Québec dans les coupures d’emplois ?
12 novembre 2010
Sept-Îles, le
vendredi 12 novembre 2010 – Sur la Côte-Nord, le Syndicat
canadien de la fonction publique (SCFP) dénonce les pertes
d’emplois prévues par Hydro-Québec dans le cadre d’une
centralisation des tâches de service à la clientèle Affaires
exclusivement à Montréal et Québec. De plus, le syndicat trouve
particulièrement cavalière l’attitude de la société d’État. En
effet, Hydro-Québec a annoncé aux employés permanents touchés par
cette «concentration des
activités de service à la clientèle Affaires dans les bureaux de
Montréal et Québec» qu’ils devaient effectuer les démarches
nécessaires afin de se «relocaliser à un poste permanent dans un
délai raisonnable» sinon «l’entreprise se réservera le droit
de vous relocaliser à un poste permanent impliquant ou non un
déménagement». C’est ainsi qu’Hydro-Québec s’est adressé à deux
représentantes au service à la clientèle Affaires de Sept-Îles qui
sont à l’emploi de la société d’État depuis plus de 25 ans.
«Ce sont de
bons emplois, dans bien des cas occupés par des femmes, qui
disparaissent de chez-nous et qui obligent des gens d’ici à se
déraciner de leur région au profit des grands centres»
affirme Mario Desjardins, président régional du Syndicat des
employé-e-s de techniques professionnelles et de bureau (SCFP
2000). Ce dernier souligne que lors d’une intervention en chambre
le 9 novembre dernier, la ministre des Ressources naturelles,
Nathalie Normandeau, a confirmé que Sept-Îles faisait partie des
centres sacrifiés par Hydro-Québec.
«Non seulement la région vit des
pertes d’emplois mais subit aussi le non-comblement par
Hydro-Québec de neuf postes à statut permanent de représentants au
recouvrement. Pourtant des employés temporaires formés pour ces
postes sont sans emploi actuellement chez-nous» rappelle le
président.
À la lecture de la correspondance d’Hydro-Québec, le Syndicat se
demande jusqu’où ira notre joyau collectif pour «atteindre les standards de
l’industrie»? De mystérieux standards qu’Hydro-Québec se
garde bien de dévoiler au grand jour d’ailleurs. En voulant
«augmenter l’efficience de ses
activités», Hydro-Québec affecte directement notre économie
locale aux yeux du SCFP.
Les leaders politiques locaux ont été informés de la situation et
des démarches seront entreprises auprès d’Hydro-Québec pour tenter
de conserver ces emplois chez-nous.
Le SCFP représente quelque 17,700 membres dans le secteur énergie.
Le SCFP est aussi présent dans 10 autres secteurs, entre autres, la
santé et les services sociaux, l’éducation, les municipalités, les
sociétés d’État et organismes publics québécois, les transports
urbain et aérien et les communications. Comptant au total près de
105,000 membres au Québec, il est le plus important syndicat
affilié de la FTQ
