Jeux du Canada: les cols bleus veulent s’engager auprès des citoyens
26 novembre 2010
Sherbrooke,
le vendredi 26 novembre 2010 Désireux de dénouer la
négociation qui achoppe sur la durée de la convention collective,
le Syndicat des cols bleus de Sherbrooke revient à la charge et
renforce sa proposition de compromis. Mercredi, la Ville a balayé
du revers de la main la proposition dune lettre dentente
garantissant la tenue des Jeux du Canada sans perturbation et,
jeudi, elle sest expliquée en affirmant quune telle lettre
naurait aucune valeur contraignante. Aujourdhui, le syndicat
sengage sans ambiguïté et directement auprès de la population à
respecter la lettre dentente, pour peu que la Ville accepte de la
signer.
«Les
dirigeants de la Ville nous dépeignent comme des Bonhomme
Sept Heures qui iraient saboter
les Jeux du Canada après sêtre engagés, au terme dun long débat
public, à ne pas les perturber. Ce nest pas sérieux! Cet
engagement, nous voulons le prendre envers les citoyens. Nous
serions très contents de dénouer limpasse avec le compromis de la
lettre dentente et des cinq ans plus deux ans doption. Par
gratitude et décence élémentaires, nous respecterions lengagement,
sans faute. En plus, nous croyons que la lettre serait
juridiquement contraignante», a déclaré Michel Murray,
conseiller au Syndicat des cols bleus de Sherbrooke.
«En février dernier, nous avons
paraphé avec la Ville une durée de convention de cinq ans. Cet
automne, quand la Ville sest mise à renier sa signature sur le
concept des cinq ans, nous avons répondu avec bonne volonté à ses
inquiétudes. Nous sommes prêts à faire preuve douverture desprit,
du moment que les ententes soient honorées», a ajouté Michel
Murray.
«Pour notre part, nous ne voulons
pas dun contrat à long terme, vu les mauvaises relations de
travail sur le terrain résultant des problèmes de gestion de la
Ville. Alors, la Ville peut-elle se creuser les méninges à son
tour? Quelle nous propose un plan solide damélioration des
relations de travail. Quelle redresse la situation pour que les
citoyens en aient plus pour leur argent et pour que les cols bleus
puissent travailler dans la dignité. Le défi est lancé au maire
Sévigny», a conclu Michel Murray.
En assemblée générale le 12 novembre dernier, les cols bleus ont
étudié la dernière offre de la Ville, puis lont rejetée à 97% par
scrutin secret. Le printemps dernier, ils avaient voté à 98% en
faveur dun mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun.
Ils sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2007.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section
locale 2729 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Ils sont au service des citoyens à titre de préposés à la voirie,
aux aqueducs et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la
collecte des ordures, aux écocentres, à lentretien ménager et à la
signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens,
mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activité au Québec, dont la santé
et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et
aérien, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics
québécois et les communications. Comptant au total près de 105,000
membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la
FTQ.