Gilles Vaillancourt, un maire plein d’imagination
19 novembre 2010
Laval, le
vendredi 19 novembre 2010 Les pratiques de
ladministration Vaillancourt semblent parfois obscures et, à ce
chapitre, le SCFP a des questions à poser sur le futur centre
sportif et culturel en PPP, sous la supervision dun OBNL créé de
toute pièce pour loccasion. En effet, même si le financement sera
à 80% public, la Ville a mis sur pied un organisme à but
non-lucratif, Cité de la culture et du sport, dirigé par lancien
directeur général de Laval, Richard Fleury. Cet organisme doit
trouver le partenaire privé qui va concevoir, construire et gérer
le nouveau centre. Et cest à la firme CIMA+ quon a donné le
mandat, pour deux millions de dollars, de déterminer qui peut se
qualifier pour lappel doffres, en se basant sur une grille
danalyse dont les critères demeurent secrets.
«Le
principal problème de ce projet est son extrême opacité,
souligne Michel Bibeault, directeur québécois du SCFP. Le financement est largement public, mais la
population ne peut pas avoir accès aux informations essentielles
pour juger de la valeur et des risques liés à cet investissement.
Les règles de transparence normales dun projet public ne
sappliquent pas parce que tout est géré par un OBNL. On se demande
si ladministration Vaillancourt na pas choisi cette méthode pour
contourner les règles établies et cacher des choses aux
citoyens.» Le porte-parole du SCFP rappelle quon ne peut
pas savoir quelle sera la part de linvestissement du partenaire
privé, sous quels critères il sera choisi, quel sera son rôle dans
la gestion du centre, qui assumera les risques, etc. «Par exemple, il est impossible de savoir
quelle est lentente sur les tarifs que devront payer les Lavallois
pour utiliser ces installations, ou comment seffectueront les
hausses de ces tarifs pour les 30 prochaines années. Ces
cachotteries pourraient coûter cher aux contribuables»,
affirme Michel Bibeault.
Par conséquent, le SCFP demande que les citoyens et citoyennes de
Laval soient véritablement consultés sur ce projet et quils aient
accès à lensemble des documents et des informations. «Les gens de Laval méritent plus de respect
de leur administration municipale. Les décisions doivent se prendre
en toute connaissance de cause, avec toutes les données sur la
table. On veut que les choses se fassent en pleine lumière, pas
derrière des portes closes», de conclure Lucie Levasseur,
présidente du SCFP-Québec.
Depuis une décennie, la lutte aux partenariats public-privé est un
enjeu prioritaire pour le Syndicat canadien de la fonction
publique, et ce, à travers le Canada. Cette organisation sest
employée à dénoncer les inconvénients et les pièges des PPP à
travers diverses campagnes impliquant des publicités télévisuelles,
des sites Internet, des dépliants, etc.
Le SCFP représente environ 70% de lensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs dactivités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, léducation, les
transports urbain et aérien, lénergie, les sociétés dÉtat et
organismes publics québécois et les communications. Comptant au
total près de 105,000 membres au Québec, il est le plus important
syndicat affilié de la FTQ.