FERMETURE DU LABORATOIRE D’ESSAIS DE VARENNES – Trois syndicats d’Hydro-Québec réagissent
18 septembre 2003
Montréal, le jeudi 18 septembre 2003 – Dans une lettre
adressée au vice-président des ressources humaines d’Hydro-Québec,
Maurice Charlebois, les syndicats du SCFP, représentant les
technologues (section locale 957), les employés de techniques
professionnelles et de bureau (section locale 2000) ainsi que les
employés de métier (section locale 1500), dénoncent la décision de
fermer le laboratoire d’essais de Varennes.
Voici la lettre adressée à monsieur Maurice
Charlebois:
Le 18 septembre 2003
Monsieur Maurice Charlebois
Vice-président – Ressources humaines
HYDRO-QUÉBEC
75, boulevard René-Lévesque Ouest
14e étage
Montréal (Québec)
H2Z 1A4
OBJET : Abandon des essais électriques au laboratoire de grande
puissance
Monsieur,
La présente est pour vous faire part de notre mécontentement suite
à la décision d’abandonner les essais électriques à Varennes.
En effet, deux éléments nous heurtent profondément. Tout d’abord,
nous pensons que la décision basée seulement sur une question
budgétaire est de courte vue. Le laboratoire de recherche a généré
au cours des ans des millions de dollars de retombées économiques
en développant une expertise qui permet à Hydro-Québec d’être une
entreprise reconnue mondialement, et ce principalement dans le
transport.
C’est grâce à cette reconnaissance qu’elle peut exporter sa
technologie et en tirer des dividendes intéressants.
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De plus, nous sommes convaincus qu’il y aura une forte demande dans
le cadre de la reconstruction et/ou reconfiguration des réseaux de
transport américains et qu’Hydro-Québec passera à côté d’occasions
d’affaires intéressantes.
Un investissement de 45 millions nous semble très peu pour le
maintien de l’expertise à Hydro-Québec.
Sans ce laboratoire, Hydro-Québec TransÉnergie aurait-elle gagné le
prix de l’invention du dernier centenaire ?
En deuxième lieu, ce qui nous choque, c’est la façon de faire et
d’annoncer aux salariés et aux syndicats cette fermeture.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les gestionnaires ont agi
sauvagement en mettant les salariés devant le fait accompli. Jamais
leurs représentants syndicaux n’ont été rencontrés dans un délai
raisonnable, afin d’être informés.
Est-ce la nouvelle façon de procéder chez Hydro-Québec ? Le
renouvellement de la convention collective fait, l’entreprise agit
comme si elle n’était pas largement syndiquée. Au diable les
représentants syndicaux !
Cette façon de faire est insultante, irrespectueuse, et je dirais
même, arrogante. Nous ne la laisserons pas passer et je vous assure
qu’elle ne deviendra pas pratique courante chez Hydro-Québec.
Nous espérons qu’il s’agit là d’une erreur de parcours et que les
responsables seront rappelés à l’ordre.
Nous vous demandons de revoir cette décision. Prenons le temps
d’analyser avec les autres groupes de travailleurs et
travailleuses, d’autres avenues que celle annoncée.
Je crois qu’une entreprise comme Hydro-Québec ne peut se permettre
de diminuer son budget de recherche et de développement et se doit
de garder ce service à l’interne.
Respectueusement,
Charles Paradis
Coordonnateur SCFP
/jl