Farouche opposition à l’immixtion des partenariats public-privé dans la santé et les services sociaux
14 octobre 2004
Québec, le jeudi 14 octobre 2004 – La
seconde journée des travaux du Conseil provincial des affaires
sociales (CPAS) s’est terminée par une ferme opposition aux
intentions gouvernementales maintes fois annoncées de recourir aux
partenariats public-privé dans le secteur de la santé et des
services sociaux. Les délégations présentes ont réaffirmé leur vive
opposition aux menaces de privatisation et de sous-traitance, en
particulier dans les services auxiliaires. L’instance syndicale,
affiliée au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ)
réunissait depuis deux jours, dans la vieille capitale, plus de 250
délégués syndicaux provenant de toutes les régions du Québec.
Le projet de loi 61 très mal reçu
La grogne à l’endroit du gouvernement Charest était palpable
pendant ces deux journées de délibération. Les syndiqués n’ont
toujours pas digéré le redécoupage forcé des unités syndicales
imposé par la loi 30, adoptée sous le bâillon par le gouvernement
Charest l’an dernier. Plusieurs délégations ont rapporté la colère
ressentie par leurs membres qui vivent présentement tous les
bouleversements qui affectent le secteur des affaires sociales.
Pour eux, tout ce remue-ménage ne sert qu’à paver la voie à la
privatisation par le biais du recours aux partenariats public-privé
(PPP) dans le secteur de la santé, dans le contexte où le
gouvernement s’est, en plus, assuré d’abroger l’article 45 du
Code du travail pour faciliter ce recours à la
privatisation.
Aussi, les militants syndicaux présents ont-ils dénoncé l’actuel
projet de loi 61 piloté par Monique Jérôme-Forget sur la création
de l’Agence des partenariats public-privé du Québec. Les audiences
en commission parlementaire sur ce projet de loi doivent se tenir à
compter du 26 octobre.
Par ailleurs, le SCFP-Québec a convoqué tous les exécutifs de ses
530 syndicats locaux à une rencontre extraordinaire le 4 novembre
sur la question des PPP.
Campagnes d’allégeance syndicale
C’est avec la satisfaction du devoir accompli que les militants
syndicaux concluent la première ronde des votes d’allégeance
syndicale imposée par la loi 30. Pour le SCFP, l’annonce des
résultats de ces campagnes d’allégeance devrait s’échelonner
jusqu’au 18 novembre.
Le SCFP représente quelque 20,000 membres dans la santé et les
services sociaux au Québec. En plus de ce secteur d’activité, le
SCFP est présent dans 10 autres secteurs, entre autres,
l’éducation, les municipalités, le transport urbain, le transport
aérien, les sociétés d’État et organismes publics québécois,
l’hydroélectricité et les communications. Comptant au total près de
100,000 membres au Québec, il est le plus important syndicat
affilié de la FTQ.