«Le maire
doit comprendre le message, on veut être respectées et on
n’acceptera pas que la Ville s’attaque à nos conditions de
travail», s’insurge le vice-président Éric Labonté.
Nous travaillons fort tous les
jours pour les citoyens de Lachute, nous sommes fiers de notre
travail et nous méritons une convention collective juste et
équitable.» Les pourparlers avaient pourtant bien débutés en
2006, les cols blancs demandant simplement la parité avec les cols
bleus quant aux augmentations de salaires. Mais les choses se sont
envenimées par la suite. Les salariées qui rentrant d’un congé de
maternité ou modifiant leurs horaires en étaient pénalisées,
notamment pour la reconnaissance de l’ancienneté. Puis, la Ville a
déposé des nouvelles exigences et s’en est pris à la sécurité
d’emploi déjà existante.

D’autre part, la vente de la Régie intermunicipale des déchets au
secteur privé a perturbé les relations de travail. Suite à cette
vente, toujours sous enquête à la Sûreté du Québec, la Ville a
embauché plusieurs anciens cadres et employés de la Régie comme par
exemple, le nouveau directeur général, sa secrétaire, le nouveau
directeur des ressources humaines et la trésorière par intérim. De
plus, ces cadres et ces employés continuent à occuper des fonctions
à la Régie dont un bureau est situé dans le sous-sol de l’hôtel de
ville.

«Nous déplorons le changement
d’attitude de la direction observé dans les dernières années. C’est
dommage qu’à l’approche des élections, certains élus tentent de se
faire du capital politique sur le dos des cols blancs. On veut
pourtant seulement conserver nos conditions de travail et se faire
respecter. C’est un minimum et ça permettrait à tout le monde de
régler de manière satisfaisante», de conclure Éric Labonté.

Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
transports urbain et aérien, l’énergie, les sociétés d’État et
organismes publics québécois et les communications. Comptant au
total plus de 105,000 membres au Québec, il est le plus important
syndicat affilié de la FTQ.