Employés de Vidéotron de l’Est du Québec – REJET UNANIME DES DEMANDES PATRONALES
20 août 2002
Québec, le mardi 20 août 2002 – À l’instar de leurs
collègues de l’Ouest, les employés de Vidéotron de l’Est du Québec
ont rejeté à 100 % les « offres » patronales. Pour le syndicat, ces
«offres» représentent en fait une série de demandes et ne peuvent
pas constituer « une base acceptable de règlement ». D’autre
part, l’assemblée a condamné la campagne de désinformation et de
provocation entreprise par les principaux porte-parole du
câblodistributeur et a appelé tous les syndiqués « à résister
par des moyens pacifiques et légaux » tout en réaffirmant le
mandat donné au comité de négociation « de poursuivre son
travail dans le but de dégager un règlement acceptable pour les
deux parties ».
Avec le rejet des plus récentes « offres »
patronales, qualifiées de non finales par Vidéotron, la balle se
retrouve maintenant dans le camp de l’employeur.
Faire face à la concurrence
Denis Plante, conseiller syndical et négociateur pour les employés
de Vidéotron, fait remarquer que l’argumentation patronale sur la
concurrence ne tient pas la route. Par exemple, fait-il valoir, les
employés du centre d’appels (plus de 750 employés au total)
reçoivent 16,04 $ l’heure chez Vidéotron après cinq ans de service
contre 20,36 $ chez le principal concurrent Bell, soit un écart de
27 %. En 2004, si les syndiqués devaient accepter l’ «offre» de
l’employeur, cet écart passerait à 44 %, c’est-à-dire 15,50 $
l’heure pour les employés de Vidéotron (une diminution du taux
horaire) contre 22,35 $ chez Bell.
Retour sur la médiation spéciale
Les représentants syndicaux ont rappelé que, à l’occasion de la
médiation spéciale, le juge Alan B. Gold avait demandé aux deux
parties de limiter leurs demandes à cinq points essentiels. Le
syndicat s’est prêté à l’exercice demandé par le juge, mais la
partie patronale a refusé cet exercice, d’où la décision du juge de
mettre fin à la médiation spéciale le mois dernier.
Sur la question des techniciens, les représentants syndicaux ont
aussi rappelé que, à l’occasion de la médiation spéciale du juge
Gold, il a été établi que les conditions de travail des techniciens
constituaient un enjeu de négociation, enjeu annoncé dès le début
des négociations par la partie patronale elle-même.
Rappelons que la vente des techniciens à la firme Alentron fait
l’objet de contestations, notamment devant le Conseil canadien des
relations industrielles (CCRI). Dans l’hypothèse d’une telle vente,
la perte salariale des techniciens serait de l’ordre de 35 % en
plus de la perte du fonds de retraite et autres avantages.
La section locale 1417 regroupe quelque 370 employés de Vidéotron
sur les 2 200 présentement en conflit de travail. Comptant au total
7 000 membres dans les communications au Québec, le SCFP est
présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et les
services sociaux, les universités, l’éducation, les transports
urbain et aérien, les sociétés d’État et organismes publics
québécois, l’hydroélectricité et les municipalités. Avec près de
100 000 membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.