DES GROUPES D’USAGERS ET DE SYNDICATS SE MOBILISENT POUR LE MAINTIEN ET LE RENFORCEMENT DES SERVICES D’AIDE À DOMICILE
27 novembre 2000
Dans la foulée de la décision du CLSC Saint-Michel de ne plus
accepter de nouveaux cas d’aide à domicile depuis trois semaines et
dans le but de faire passer un message clair aux autorités de la
Régie régionale de la santé et des services sociaux de
Montréal-Centre se réunissant le soir du 23 novembre dernier, le
regroupement des aidantes et aidants naturels et plusieurs
regroupements d’usagers et de syndicats impliqués dans les services
de maintien à domicile unissent leur voix pour demander une action
énergique et immédiate pour rétablir pleinement ces services.
» Nous avons le cas de Saint-Michel qui est
bien documenté mais nous demandons à la Régie régionale d’établir
rapidement le portrait de la situation des services d’aide à
domicile car nous soupçonnons un délestage plus généralisé que le
seul cas de Saint-Michel sur l’Île de Montréal. Par la suite, mais
dans un délai rapproché en raison de l’urgence de la situation des
personnes en attente, nous demandons à la Régie régionale de
prendre tous les moyens pour aller chercher un financement adéquat
à Québec « , a déclaré le porte parole des groupes, Pierre Leduc.
» Il va falloir que Québec comprenne que les personnes nécessitant
les services d’aide à domicile sont parmi les plus précaires dans
notre société. On ne peut les traiter comme des chiffres dans une
colonne de passif ou de déficit. L’aide à domicile doit
conséquemment s’organiser en fonction des besoins des personnes et
non pas en fonction de la seule offre de service. D’ailleurs
l’ensemble des interventions à la Commission Clair allaient dans ce
sens « , a ajouté M. Leduc.
» Il ne suffit pas de dire que les services de maintien à domicile
sont essentiels, il faut s’en donner les moyens. En ce sens, nous
déplorons que les promesses de transfert de ressources dans le
milieu, faites par Québec dans le cadre du virage ambulatoire, ne
se soient jamais matérialisées. En clair, Québec nous a menti pour
mieux faire passer son virage ambulatoire. Il est urgent
aujourd’hui que le gouvernement livre la marchandise promise « , a
conclu le porte parole.