Des brigadiers scolaires victimes de la réforme de l’assurance-emploi?
4 février 2013
Montréal, le
lundi 4 février 2013 Les brigadiers scolaires de la Ville
de Montréal sont très inquiets des restrictions à
lassurance-emploi imposées par le gouvernement Harper. Ces
changements risquent de forcer plusieurs dentre eux à changer
demploi ou à se retrouver sans prestations plusieurs semaines
chaque année. En bout de ligne, cela causerait un plus grand
roulement de personnel et compliquerait la gestion de la
main-duvre. Le syndicat qui représente les brigadiers scolaires
tente donc de négocier lajout de congés payés durant le temps des
fêtes, de manière à atténuer ces impacts.
«À Montréal,
les brigadiers scolaires touchent des salaires très modestes pour
quatre heures de travail par jour segmentées en trois blocs. Ils se
déplacent donc six fois par jour pour le travail. Là, la réforme de
lassurance-emploi va réduire leurs revenus et obliger certains
dentre eux à accepter des emplois au salaire minimum. Il est
profondément injuste que ces hommes et ces femmes qui veillent sur
la sécurité des enfants soient ainsi pénalisés», a expliqué
Carole Bouchard, conseillère au Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP).
«Lajout de congés fériés que
nous réclamons na rien dextravagant : cest une pratique déjà en
vigueur pour la plupart des brigadiers scolaires au Québec. Pour
ceux de Montréal, cet ajout améliorerait ladmissibilité à
lassurance-emploi. Mais surtout, il permettrait à plusieurs
dentre eux de rester en poste. Les parents et les enfants
connaissent et apprécient leurs brigadiers», a souligné
Fernande Tremblay, présidente du syndicat des brigadiers scolaires
de Montréal (SCFP 930).
Les quelque 650 brigadiers scolaires de la Ville de Montréal sont
sans contrat de travail depuis le 15 août 2011.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
environ 70% de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit
29,400 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs
suivants: les affaires sociales, les communications, l’éducation,
l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics, les
transports aérien et urbain, le secteur mixte, ainsi que les
universités.