«Depuis un
an et demi, nous faisons tout pour conclure ce premier contrat de
travail. Malheureusement, c’est la confusion et l’immobilisme
complet du côté patronal. Le porte-parole du Conseil n’a aucun
mandat pour négocier, tandis que le Conseil n’a jamais été impliqué
dans la négociation. Ça tourne en rond et nos membres n’en peuvent
plus», a expliqué Julie Brault, conseillère syndicale
assignée à la section locale 5153 du SCFP.

Les policiers de Lac-Simon déplorent des conditions de travail
anormalement difficiles. La plupart n’ont touché aucune
augmentation depuis trois ans. Le salaire moyen est d’environ 18$
de l’heure. Les semaines de travail tournent souvent autour de 80
heures, ce qui entraîne de l’épuisement et des problèmes de
vigilance. Le paiement des vacances et des congés fériés est aussi
problématique. De plus, l’employeur exige une disponibilité 24
heures sur 24 et 365 jours par année, même pendant les vacances,
sous peine de congédiement.

«La situation est critique pour
les policiers de Lac-Simon, qui ont été extrêmement patients. Les
problèmes à régler sont nombreux et il faut que la négociation de
la convention collective se règle sans délai. J’invite le Conseil à
enfin nous répondre», a demandé la conseillère.

Le syndicat déplore enfin que l’employeur n’a toujours pas consenti
à prélever la cotisation syndicale votée par les membres malgré la
demande faite peu de temps après l’accréditation.

Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
environ 70% de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit
30,500 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs
suivants: les affaires sociales, les communications, l’éducation,
les universités, l’énergie, les sociétés d’État et organismes
publics, les transports aérien et urbain, ainsi que le secteur
mixte.