Début des moyens de pression des employés de soutien
9 mars 2005
Sherbrooke, le mercredi 9 mars 2005 – À
l’occasion d’un déjeuner organisé par le recteur de l’Université de
Sherbrooke, Bruno-Marie Béchard, dans le cadre de la Journée
internationale des femmes, la majorité des 1000 employés de soutien
ont manifesté hier dans les différents points de rencontre du
campus. Ils voulaient ainsi protester contre la lenteur de la
négociation de leur convention collective, échue depuis le 31 mai
2004.
Le président du Syndicat des employés de
soutien, section locale 7498 du Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP-FTQ), Alain Aubé, a profité de l’occasion pour
dénoncer le manque de sérieux de l’Université. «Il y a déjà eu
une douzaine de rencontres et nous n’avons encore reçu aucune
proposition sur les principaux points en litige comme la semaine de
quatre jours, les sous-contrats, les primes, les assurances et les
congés de maternité pour les personnes temporaires, et les
salaires. De plus, l’employeur n’a toujours pas déposé toutes ses
demandes.»
Vote de grève
L’action d’hier matin a marqué le début des moyens de pression qui
vont sans doute s’amplifier dans les prochaines semaines. Le 16
mars prochain, il y aura une assemblée générale au cours de
laquelle on fera le point sur la négociation et on soumettra une
proposition permettant au syndicat de déclencher des moyens de
pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Conformément aux statuts du syndicat, la proposition sera soumise à
un référendum de l’ensemble des membres dans la semaine qui suit.
«Ensemble, négocions!», thème de la campagne
syndicale
Le thème de la campagne syndicale fait un pied de nez au slogan mis
de l’avant par le recteur lors de son entrée en fonction il y a
quatre ans: «Ensemble, osons!». Sur le campus, plusieurs
pancartes ont été affichées en divers endroits. On y retrouve la
photo du recteur et le thème syndical.
«J’espère que le recteur et la direction de l’université ont
pris bonne note de la volonté de nos membres d’en arriver à une
entente négociée rapidement et que nous verrons un déblocage à la
table de négociation», a conclu le président.
Comptant près de 100,000 membres au Québec, le SCFP représente
quelque 15,000 membres dans le secteur de l’éducation, dont 6000
dans les universités, principalement des employés de soutien.
Présent dans plusieurs autres secteurs d’activités, comme la santé
et les services sociaux, les municipalités, l’hydroélectricité, les
transports urbain et aérien, les communications, les sociétés
d’État et organismes publics québécois, le SCFP est aussi le plus
important syndicat affilié de la FTQ.