Trois points de services sont donc fermés
aujourd’hui, soit les CLE situés au 4994 Beaubien Est au 5656
Iberville ainsi que le bureau de la Direction régionale
d’Emploi-Québec, situé au 5350 Lafond. C’est d’ailleurs à cet
endroit que les syndiqués en grève manifestent depuis 8h30 ce
matin. Plusieurs fonctionnaires du gouvernement, qui souhaitent le
transfert des employés municipaux, sont donc en mesure d’observer
en direct le mécontentement et la détermination des syndiqués.

Le 3 décembre dernier, le gouvernement a rompu unilatéralement les
discussions avec le syndicat et a réitéré sa volonté de rapatrier
l’ensemble des activités jusqu’à présent gérées par la ville de
Montréal. De plus, aucune garantie n’a été fournie quant à l’avenir
des syndiqués concernés. Outre l’évocation de prérogatives purement
administratives, les représentants du Ministère de l’Emploi et de
la Solidarité sociale semblent même incapables de justifier leur
position. Une attitude d’autant plus incompréhensible qu’à maintes
reprises par le passé, la ville de Montréal a su réaliser les
restructurations des services effectuées par le gouvernement. En
1988, c’est avec brio que Montréal a concrétisé les mesures
d’employabilité offertes à sa clientèle et mise de l’avant par le
gouvernement.

« Notre action est le résultat de nombreuses démarches qui,
jusqu’à ce jour, sont demeurées infructueuses. Les discussions
entre les parties sont entamées depuis près de deux ans déjà et,
dès le début, nous avons constaté que les porte-parole du Ministère
cherchaient à gagner du temps. L’hypothèse qu’ils veulent reporter
l’issue de ce dossier au lendemain des élections provinciales ne
fait plus de doute pour nous. À moins de 80 jours de la date
d’échéance des ententes, nous ne pouvons nous permettre de demeurer
passifs devant la menace dont 1100 de nos membres sont victimes!
» a déclaré Daniel Papillon Demers, président du Syndicat des
fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM).

Les fonctionnaires entendent bien poursuivre cette grève tournante
tout au long de la semaine, paralysant, à tour de rôle, les
activités de 13 CLE situés sur le territoire de l’ex-Ville de
Montréal. Leur plan d’action prévoit que les 24 CLE seront ainsi
affectés d’ici le 7 février inclusivement et les syndiqués
n’excluent pas la possibilité d’une grève générale.

Le SFMM (SCFP-FTQ) représente les quelque 8000 fonctionnaires
municipaux de la ville de Montréal qui travaillent dans près de 350
emplois différents tant à la nouvelle ville de Montréal qu’aux
sociétés paramunicipales telles : la Société du Parc des Iles
(SPI), la Société de développement de Montréal (SDM), la Société
d’habitation et de développement de Montréal (SHDM), l’Office
municipal d’habitation de Montréal (OMHM), le Parc Six Flags
Montréal, la Cité Nordelec inc., la Corporation Anjou 80 et
Stationnement de Montréal. En plus du secteur municipal, le SCFP
est présent dans 10 autres secteurs d’activités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
universités, les transports urbain et aérien, l’hydroélectricité,
les sociétés d’État et organismes publics québécois ainsi que les
communications. Comptant au total près de 100 000 membres au
Québec, il est aussi le plus important syndicat affilié de la FTQ.